mercredi 30 juin 2010

Merci le soleil, connard !

et au trajet de la Terre, son angle de penchitude...etc. Voilà, il fait 35°C et je suis ratatiné, nase, nauséeux... je sais que je l'ai déjà dit et que c'est essentiel à la connaissance universelle mais : BORDEL ! JE DÉTESTE LA CHALEUR ! Simplement parce que ça me rend malade... p'tain la vie peut être sympa à 22°C avec un beau temps, on n'a pas besoin d'étouffer pour être heureux... pffffiou... je consomme plus qu'une Volkswagen Coccinelle, je fais du 3 litres à l'heure et je transpire comme un jambon sous cellophane... vivement la fin septembre, ma période préférée en terme de climat.

Réduire la distance - V

© p.o.v.

mardi 29 juin 2010

Instantané d'ailleurs - LV

Ah... la Bretagne... le mystère...
Plomelin (Finistère, Bretagne, juillet 2009) © p.o.v.

Instantané grenadin - XXX

Aux prémices du printemps l'Andalousie est encore relativement verte ; malgré les problèmes d'eau, la région reste attachée à tout ce qui relève de l'horticulture, des jardins : nouvel héritage culturel liée à la présence musulmane. De fait autour des palais majestueux, comme ceux dans la Alhambra, les touches de couleurs sont apportées par les peintures sur les édifices mais aussi par les multiples plantes, arbustes et autres végétaux.
Un des palais du Generalife (palais nasride) dans la Alhambra de Granada (Espagne, Andalousie, mars 2009) © p.o.v.

Reprise de mes activités internet

Retour sur DA (saurez-vous me retrouver ?) et autres communautés (sauf facebook) après 4 mois de silence. Je m'étais promis de ne revenir que si enfin j'avais une bonne nouvelle qui viendrait percuter ma vie de merde. Donc... voilà.

"Tous les mots disent la même chose"

Un des derniers morceaux de Diabologum, dans une veine très "Michnakienne" qui préfigurait les travaux de Programme. Âpre et définitif.

lundi 28 juin 2010

Bon ben... la suite (bye bye)


Les doigts ont peut-être été croisés. J'ai obtenu un poste à la rentrée comme "maestro bilingüe" (+/- instituteur bilingue français-espagnol) à Huesca dans une école dans laquelle donc je passerai mes journées à parler français à des petits Espagnols. Nouvelle expérience, nouvelle vie... il me reste à me remettre de l'année cauchemardesque qui se termine en espérant ne pas avoir la tête trop cassée pour bien remplir ma mission là-bas.

Huesca se situe en plein dans les Pyrénées, dans la Communauté Autonome d'Aragón, dans la Province de Huesca. On n'est pas très loin de la frontière française. C'est une ville relativement petite en terme de population, je crois qu'elle compte 50 000 habitants, pas plus, bien qu'elle soit le chef-lieu de la Province qui porte son nom. Je n'y ai jamais mis les pieds, du coup je ne connais rien du coin, ça va être la découverte totale... y compris pour trouver où se loger.







Voici le type de paysages qui m'attendent là-bas...







Et maintenant ça va être un beau bordel pendant 2 mois pour déménager, trouver un logement, une sécu espagnole, un compte en banque espagnol, se remettre en route à bosser...etc...etc.

Instantané d'ailleurs - LIV

A l'intérieur de la mosquée-cathédrale de Córdoba ont lieu des rendez-vous architecturaux inattendus, les arcades musulmanes (en bas) cèdent la place tantôt au gothique, tantôt au baroque, tantôt au style Renaissance... sans prévenir. Ce qui était une des plus grandes mosquées du monde musulman (la 2ème après celle de La Mecque) a été recouvert d'une cathédrale belle mais banale au temps de la Reconquête... ainsi Charles Quint a-t-il déclaré ces mots célèbres, en parlant de ce joyau : "Vous avez détruit ce qui était unique au monde pour faire ce que tout le monde fait.". Aujourd'hui l'édifice est officiellement une cathédrale mais les propres Cordouans continuent, pour la plupart, de l'appeler la mezquita ("mosquée" en espagnol).
 Intérieur de la Santa Iglesia Catedral de Córdoba (Espagne, Andalousie, avril 2008) © p.o.v.

Un petit tour par Córdoba ? Allez, un p'tite vidéo !

dimanche 27 juin 2010

"Merge"

Infusion de calme dans les oreilles, ce qui passe par les oreilles parfois se répand dans le corps.

Instantané sévillan - IX

Une vue depuis los Reales Alcázares de Sevilla ("les forts royaux de Séville"), encore un bel exemple de cette architecture flamboyante musulmane avec cette science du détail. Au XIVè siècle, les chrétiens ont reconquis la ville et Pedro Ier décide d'y construire sa résidence royale : nouvelle rencontre des deux cultures sur un même site. Autre atout du lieu : les fabuleux jardins. C'est évidemment un incontournable lorsque l'on visite la capitale andalouse. Pour un tour plus large du propriétaire, vous pouvez jeter un œil sur cette > vidéo.
 Reales Alcázares de Sevilla (Espagne, Andalousie, avril 2008) © p.o.v.

Réduire la distance - IV

© p.o.v.

L'ambiance à vif - XXVII

© p.o.v.

samedi 26 juin 2010

"Chagrin d'école" de Daniel Pennac


Merci à Daniel Pennac... Chagrin d'école un livre que le Ministre devrait lire, que les formateurs devraient lire, que les pédagogues devraient lire et relire (ouais, hein, Philippe Meirieu, relis-le car je suis sûr que tu l'as lu...) que les profs devraient lire et surtout que les parents et élèves devraient lire. De la noblesse et de l'humilité dans ces 300 pages, de l'espoir, de la considération aussi. Beaucoup. On pourrait mettre tout le bouquin en banderole dans les manifs. Il réfléchit sur les mêmes sujets que tout le monde mais il y réfléchit différemment. Voilà, je crois que c'est ma meilleure chronique. Je vous laisse chercher les critiques sur le bouquin vous-mêmes.

"Nous sommes d'ici"

"S’empiffrer de carcasses encrassées de nos palabres ; la messe est dite car nous sommes de ceux qui décident et de ceux qui dictent. Nous sommes d’ici et tous réunis dans la grand messe de l’horreur moderne, venus pour tout avaler et pour ne rien laisser. Quitte à tout prendre, autant s’en empiffrer les premiers. Blessés, touchés, poussés par l’ampleur de ceux qui décident et de ceux qui dictent, il y a de quoi admirer. Nous sommes fiers de nous, nous sommes des leur(re)s".

vendredi 25 juin 2010

"Le crochet"

Stephen Malkmus, ancien leader des Pavement, a à la fois le génie des mélodies et des paroles distrayantes... c'est d'ailleurs là où les anglo-saxons ont trois siècles d'avance sur les Français. En France il est interdit de raconter des histoires marrantes avec une musique qui tient la route... faut forcément que ça tourne au "pouet-pouet tagada", au Didier Super ou Marcel et son Orchestre... aucun groupe de rock n'oserait avoir de telles paroles.

"A l'âge de 19 ans j'ai été kidnappé par des pirates turcs, des voyous méditerranéens.
Après quelques tortures ils m'ont considéré comme leur mascotte, un porte-bonheur chypriote !
J'ai dû goûter au pont et à plein d'autres choses
J'ai dû payer les pots cassés avec mon alliance
Je n'allais jamais plus revoir ma famille

A 25 ans j'étais respecté comme étant des leurs, j'étais un virtuose du couteau
Lors des assauts j'étais le premier à attraper les cordes, je cherchais la bagarre
Pas le temps de prier ni de supplier quoi que ce soit
Et vas-y que je te coupe un bras, et que je te coupe une jambe
Et si je te laisse la vie sauve c'est parce que la marée descend

Oh ouais...

A 31 ans j'étais devenu commandant d'un galion, j'étais le nouveau fils de Poséidon
Les côtes du Monténégro étaient ma cible favorite, ça ne pouvait pas être plus marrant
Nous n'avions pas de jambes de bois, ni de crochet en acier
Nous n'avions pas de bandeau noir sur les yeux, ni de cuisinier affamé
Nous n'étions juste que des tueurs avec le regard froid d'un marin
Nous n'étions juste que des tueurs avec le regard froid d'un marin."

Les divergences du je - XX

Autoportrait fait à partir d'une photo prise en octobre 2009 © p.o.v.

Courrier perso

"J'espère bien que tu te sens obligé de me donner de tes nouvelles ..... Et ce sera ainsi tant que je ne te sentirai pas "sauvé des eaux "...... Et même après, d'abord !......

Dans mon mail, je te dis "explique, Bordel " : je dois bien t'avouer, qu'en le relisant, je me suis dit, qu'effectivement, je n'étais pas très explicite ! Mais, c'est tout simplement en rapport avec l'antépénultième phrase ! Je veux savoir si tu as assez d'argent pour descendre à B. ou pour aller voir Y. à P., ou simplement pour t'acheter de quoi manger correctement.

Je sais que tu éprouves une certaine pudeur à parler de fric, mais j' m' en fous, je veux savoir si tu as besoin de moi à ce niveau-là. Je peux te le dire, maintenant. Y., quand elle est venue te voir, voulait aller retirer de l'argent et te le mettre sur la table sans te le dire, pour que tu le trouves après son départ et que tu n'en sois pas gêné. Mais, j'ignore pourquoi,  elle n'en a pas eu l'occasion ! Je lui ai répondu que c'était mieux ainsi car, tu aurais été capable de mal le vivre !!! Avec tes scrupules...ou ta fierté mal placée !

Tu vois, je ne t'épargne pas ! 

[...]

ET PUIS DIS-TOI QUE Y. ET MOI SERONT TOUJOURS LA.

[...]

Je te laisse pour le moment.
Je t'écris avant le week-end. 

[...]"

____

Je sais le côté un peu étrange (surtout quand on connaît ma pudeur et timidité maladives de base) que ça peut avoir de balancer comme ça mes échanges de mails ou sms (que j'édulcore), mais bon, ça a un côté rassurant pour moi de savoir que j'existe en vrai pour certains. Alors je me fais exister dans des espaces supplémentaires... je le grave dans un autre "marbre", lisible de personnes qui ne me connaissent pas trop... quand à ceux qui me connaissent et qui liraient ce blog, à qui j'ai envoyé l'adresse, j'aime l'idée qu'ils ne puissent jamais se dire qu'ils ne "savent pas", ça relève d'une logique crétine mais elle est au moins exutoire à ma manière (même si "ça sert à rien" me dira-t-on, moi ça me sert puiser un peu d'énergie dans une forme de rancœur). Je sais qui  passe sur mon blog (d'ailleurs qui est mon fan de Charente ? Faut pas être timide et écrire, je ne suis pas méchant ! ;-) ). Manière aussi de montrer à deux ou trois ici qui s'inquiètent pour moi que je ne suis pas complètement seul au moins en pensée, qu'il y a de la bonté autour de moi, qui sait ce qu'il se passe justement, loin mais autour de moi. Les autres ? Ben toujours des trouillards muets... ou pire : des feignasses car l'amitié est un sacré boulot, de longue haleine ! ;-)

Instantané d'ailleurs - LIII

C'est ici que je me rappelle avoir attrapé un bon vieux coup de soleil sur le crâne (because la boule à z) et que j'ai donc acheté un bon vieux bob des familles, bien utile...
Des embarcations pas vraiment neuves à Camaret-sur-Mer (Finistère, Bretagne, juillet 2009) © p.o.v.

Instantané brennou (et presque) - XII

Ah ben, pour sûr, dans le coin c'est la campagne...
Le Bouchet (Indre, Centre, mars 2008) © p.o.v.

Bon ben...

Essayez de croiser les doigts pour moi pour lundi.

"Avorter n'est pas tuer"

Instantané grenadin - XXIX

Un aperçu des ruelles grenadines, la nuit...
Granada (Espagne, Andalousie, février 2009) © p.o.v.

L'ambiance à vif - XXVI

© p.o.v.

Instantané de Touraine - XXX

L'armée des ombres...
Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire, Centre, septembre 2009) © p.o.v.

Un p'tit bilan

Bilan photo du blog après environ 3 mois d'ouverture :

Instantanés grenadins (photos de la ville de Granada) : 28 photos.
Instantanés sévillans  (photos de la ville de Sevilla) : 8 photos.
Instantanés de Touraine (photos de l'Indre-et-Loire) : 29 photos.
Instantanés brennous (photos de l'Indre, de la Brenne) : 11 photos.
Instantanés d'ailleurs (photos d'autres villes de France et d'Espagne, dont beaucoup de Bretagne) : 52 photos.
Les autres perceptions (photos à base d'effets de flou) : 13 photos.
Réduire la distance (macros, parfois abstraites) : 3 photos (nouvelle série).
Les étendues sous le ciel (photos de paysages en principe épurés) : 8 photos.
L'inconscient forestier (photos prises en forêt avec un traitement particulier) : 7 photos.
L'aventure des silhouettes (mises en scènes de fausses silhouettes de vraies gens sur vrais paysages) : 6 photos.
Les ambiances à vif (photos de "moments", d'essais graphiques aussi) : 25 photos.
Des idées mises en boîte (photos de comme le titre l'indique !) : 4 photos.
Dans les couloir du songe (photos aux rendus/ambiances oniriques) : 11 photos.
L'art de la joie (photos d'artistes de rue) : 6 photos.
Les divergences de l'Autre (portraits de personnes) : 10 photos.
Les divergences du je (autoportraits) : 19 photos.
Les locutions végétales (photos de fleurs/plantes) : 7 photos.


Voilà, ça en fait un paquet !! Aucune de ces séries n'est terminée pour le moment, certaines le seront bientôt (ce qui me fera rajouter une catégorie à droite "Séries terminées"), d'autres viendront. Certaines sont amenées à ne jamais se terminer comme "Les ambiances à vif". Ce classement en série est également une tentative de donner une certaine cohérence dans ce que je fais car même si j'aime volontairement passer d'un champ à l'autre, j'aime à penser que certaines photos ont des liens de parenté. A savoir que depuis décembre 2009 je n'ai pas pris de photos et que donc je "vis" sur mes archives. Si je reprends l'appareil un jour, il se peut que 15 séries apparaissent d'elle-même mais pour le moment mon envie et inspiration sont en panne.

jeudi 24 juin 2010

Les divergences de l'Autre - X

Merci à M., photo prise en 2009 © p.o.v.

L'ambiance à vif - XXV

"Ami qu'on crève d'une absence ou qu'on crève un abcès c'est le poison qui coule. Certains nageaient sous les lignes de flottaison intime à l'intérieur des foules [...] Always lost in the sea."
© p.o.v.

Les étendues sous le ciel - VIII

Une plage bretonne (Finistère, Bretagne, juillet 2009) © p.o.v.

mercredi 23 juin 2010

Réduire la distance - III

© p.o.v.

Les divergences du je - XIX

Autoportrait pris en juin 2007 © p.o.v.

Instantané d'ailleurs - LII

Pointe du Van (Finistère, Bretagne, juillet 2009) © p.o.v.

Instantané sévillan - IX

Voici une vue sur la cour de la cathédrale de Sevilla. A l'arrière plan c'est le paysage urbain de la capitale andalouse, 3ème ville d'Espagne après Madrid et Barcelona. La cathédrale de Sevilla (Catedral de Santa María de la Sedea : "Notre-Dame du Siège") est immense, une des plus grandes cathédrales gothiques du monde (voire la plus grande) en terme de volume. Sa hauteur sous voute est de plus de 40 mètres, quand on lève la tête à l'intérieur on a le vertige. Son clocher "La Giralda" (= "La girouette") est le symbole de la ville, c'est un ancien minaret de la Grande Mosquée par dessus laquelle ladite cathédrale a été construite après la Reconquête. Le sommet de la Giralda est cependant, lui, d'architecture chrétienne. Pour un tour plus précis du propriétaire, j'ai inséré une vidéo trouvée sur YouTube du lieu sous ma photo (ouep, la musique est insupportable...).
Vue sur la cour de la Catedral de Santa María de la Sedea à Sevilla (Espagne, Andalousie, avril 2008) © p.o.v.

Instantané d'ailleurs - LI

Cette image est constituée de 3 photos prises avec un Lomo, c'est un assemblage en faux panorama.
 Manèges à Poitiers (Vienne, Poitou-Charentes, décembre 2004) © p.o.v.

"Unreadable communication"

"When you hear the way the others talk,
it makes you wonder what they bothered for
When you see the way opinion swings,
it makes you strive strive strive for greater things
I wasn't born to be good enough for you
I am here to be nobody's fool

When you see the way that loose lips talk,
it makes you cry cry cry for it all to stop
I would like to invite you
to my mother's house
to my bedroom
to play those old records
we know all the words to
and I would like you to kiss me
to crush me to lick me
till I beg you to stop
till you drive me crazy

That's all it take
a subtle movement
That's all it takes
to make the programme

When you hear the way loose lips talk
it makes you wonder what you bothered for
When you see the way opinion swings
it makes you strive strive strive for greater things
That's all it takes
a subtle movement
That's all it takes
to make the programme."

mardi 22 juin 2010

Les cercles de la culpabilité

Ils sont nombreux souvent concentriques, parfois excentriques. Moi je sais que ma culpabilité est directement liée à celle des autres, cela fonctionne comme un vieux couple inséparable. Les fautes des autres nourrissent les miennes, leurs incompréhensions nourrissent les miennes, leurs silences nourrissent le mien, leur autisme nourrit le mien. C'est une logique de vases communicants en quelque sorte. La bonne conscience toujours en équilibre sur tout un gros tas d'excuses que les uns les autres on se trouve pour tenter de sauver un de nos jours, une de nos nuits et passer de la cire sur ses angoisses. On rejette la faute sur l'autre pour mieux s'extraire de cette incapacité à accepter qu'au fond de nous on ne reste qu'un con égocentrique (dans le meilleur des cas), égoïste (dans le pire des cas) ou les deux (dans tous les cas). Au fond de chacun, comme un principe évident, on pense que l'on vit une vie toujours plus difficile que son voisin, que l'on ressent les choses de manière plus aiguë et réelle que son voisin. De la même façon on pense toujours être le plus incompris, le plus seul dans sa tête, celui le plus à même de comprendre le monde et sa marche. Bref, en même temps que l'on se méprise soi-même, on méprise semble-t-il tellement plus les autres. Qui croit franchement qu'à côté de lui il y a quelqu'un plus malade, plus en danger, plus en détresse ? Personne. Vraiment, il faut être honnête : personne. Quitte à ne jamais s'y habituer, à ne jamais en faire le deuil, il faut en prendre acte de ce mépris que l'on a de l'autre. Trop y faire cas renverrait à se rayer soi-même. Après tout le collectif n'est que somme d'individualités, la solidarité une farce d'égos mis les uns au bout des autres pour créer une forme d'énergie qui nous élève, l'empathie une manière de se ramener à sa souffrance à soi bien plus qu'une réduction des distances ou un partage.

Cette année, cela a été la foire aux surprises. J'ai fait des voyages dans l'espace-temps de tous ces cercles à la lueur de mes propres difficultés. J'ai un peu tutoyé ce qu'était la fameuse "vraie nature humaine" en même temps que j'ai tutoyé ma nature humaine à moi d'au plus près. Les leçons habituelles, rebattues, du "tu sais, les gens sont comme ci" n'ont évidemment rien apporté à mon moulin introspectif. Cette illusion qu'on a tous à croire en la bonhommie des vérités générales nous poussent ou à les énoncer ou à les croire mais surtout à faire semblant de les penser et d'y adhérer. Alors comme souvent, dans ces cas-là, perdu de soi, on se raccroche à des branches diverses et variées : la patience, la force mentale, la famille, l'amitié...etc. Puis c'est là que tous les mécanismes de seconde zone se mettent en route dans un chouette mouvement de bascule pour enfin retourner tout ce en quoi on a cru. C'est dans la difficulté qu'on reconnaît ce qu'il y a de plus solide paraît-il. Je me suis surtout rendu compte que j'ai passé mon année à me marcher dessus et à aimer cela, au point de nier tout le courage que j'avais en moi, le fond de dignité et mon droit de revendiquer une part d'égoïsme. Après tout j'ai le droit comme tout le monde de penser que je vis plus mal que mon voisin, d'arrêter de relativiser et de me dire qu'ici ou là c'est certainement plus difficile pour moi.

Quand je fais le compte, je suis sans concession envers ma connerie. Cette année j'ai été l'instrument de plusieurs personnes, le jouet mental de plusieurs à qui j'ai fait croire (mais avec la sincérité qui m'habitais pourtant dans ces moments) que leur aide était une vraie aide alors qu'elle ne l'était pas. Ils s'en foutaient, s'en foutent et s'en foutront. Encore une fois nul n'est mon envie de m'habituer à cela, d'en faire le deuil mais j'en prends acte. C'était moi l'idiot de leur village psychique, juste un appui passager, une espèce de jalon utile à un moment donné dans le cour difficile de la vie (prétendument plus difficile que la mienne). C'est la vision que l'on m'a renvoyé de ce à quoi on était bon sur la planète : passer les plats... sans me rendre compte qu'au final on se fichait de savoir véritablement comment j'évoluais moi. Une fois les missions de quelques jours, quelques semaines voire quelques mois passés je retombais dans l'oubli confortable de ceux qui doivent encore aujourd'hui se chercher des excuses à jouer les arlésiennes. Je ne suis pas inquiet car d'ores et déjà j'ai intégré que les fautes me seront rejetées sur moi : les fautes des autres nourrissent les miennes et cela arrange sûrement tout le monde. Oiseau majestueux dans mon ciel de naïveté et d'imbécilité je n'ai même pas eu le courage de faire remarquer ici ou là le manque de courage, l'absolu cynisme parfois, de tout un cortège d'amitiés clignotantes. Je me revois encore m'inquiéter, au-dessus parfois de mes propres inquiétudes personnelles, du sort de trois ou quatre personnes alors que manifestement je n'avais pas de raison de m'inquiéter outre mesure.

Le plus étrange et le plus inattendu dans tout ce désordre de vie c'est qu'à travers tout le désert de silence, de fausse incompréhension, que beaucoup ont fabriqué en apportant leur grain de sable, le véritable soutien (j'entends par là celui qui est "gratuit", sans besoin de réciprocité) est venu à la fois de personnes chères et de personnes que je connais à peine. De personnes qui font partie d'un premier cercle solide, proche, et d'autres de cercles lointains. Le soutien est venu de peu de mes vrais amis et de personnes que je connais "virtuellement". Entre les deux existe le vide sidéral peuplé de gens persuadées que la lourdeur de leur vie les accable plus que qui que ce soit, cette excuse forgée au creux d'une mauvaise conscience. Je ne suis pas dupe pourtant et dans cette insulte faite encore plus à mon intelligence qu'à ma personne je savais pour les uns les autres de quoi était faite leur fameuse vie. Pour ma part j'ai toujours fait mon boulot et c'est la seule chose qui satisfasse encore aujourd'hui les restes de ma dignité. J'ai fait mon boulot en faisant part de mes besoins, de mes doutes, de mes peurs, de mes angoisses à qui saurait les écouter. Car oui c'est un "travail" sur soi que de reconnaître sa faiblesse, d'en faire part pour tenter de trouver des solutions. C'est un travail que de dire "là, ici-bas j'ai besoin de toi". Il est tellement plus simple et confortable pour l'égo de rester dans la posture du courageux, de celui que rien n'effraie. Franchement cela nécessite aucun effort, je l'ai fait pendant plus de trente ans. En revanche, s'ouvrir en deux, quelle tâche ingrate !! Oui, il est tellement plus simple de rester habillé, même mal habillé, devant tout le monde que de se balader à poil devant ses potes. Je crois que personne, hormis deux ou trois élus que je chéris, ne comprend cela. Il est idiot celui (ou celle) qui se dit fier à garder pour lui ce qui le transperce, c'est si naturel. Moi je pense que j'ai fait un cadeau immense d'amitié, de confiance, en étant capable de dire à quelques uns que très franchement je me sentais à bout, que j'avais peur pour moi, que j'avais un besoin vital de mes potes. Je mettais un peu de moi entre leurs mains, mon "moi" le plus intime et il faut une sacrée dose de confiance envers ses amis pour oser faire ce don, et un sacré travail sur soi pour être capable de se mettre en telle posture. Il n'est pas si difficile d'entendre la souffrance de l'autre à partir du moment où l'on sait qu'elle est sincère, à partir du moment où cet autre nous aime assez pour faire comprendre qu'on peut en partie le sauver. Le courage c'est de savoir accepter qu'en face personne n'est infaillible et c'est d'être capable de l'accepter pour des mois entiers, pas juste trois semaines ou même dix semaines. Écouter, transiger, conseiller est une preuve d'amitié... mais accepter que l'autre puisse dégringoler, s'en révolter, s'en émouvoir jusqu'à la moelle au point de se dire qu'on devient une petite solution à un de ses problèmes sublime tout cela.

Alors moi au final, capable de dire à certains que j'avais besoin d'eux, j'en suis fier. Le peu de répondant que j'ai eu m'a meurtri aussi. Ceux qui continuent à me "fréquenter" au moins en mots savent déjà tout cela et savent que je me répète, mais ils acceptent que je me répète, ils acceptent de prendre le risque que je n'aille pas mieux. Ce qui me fait mal c'est de voir qu'après tout ce tri, bien malgré moi, les personnes qui restent à mes côtés se mangent toute mon angoisse, mes peurs, mes problèmes insolubles à eux-seuls. Ils n'ont pas ce confort de se dire "au moins, il peut aussi en parler avec X ou Y"... ils sont seuls aussi dans l'amitié qu'il me donne. Ils portent tout sur eux parce que d'autres ne veulent pas, pour des raisons inexplicables et inexpliquées si ce n'est un manque de courage risible, partager le fardeau de ma condition.

Ma culpabilité à moi c'est de ne pas avoir su réunir plus de consciences pour que ceux qui restent aient le droit de repos. Que ceux qui restent à mes côtés n'aient plus la possibilité d'être juste des amis et pas des psys. Tous ceux-là, qui ne détournent pas les yeux, sont presque en mission avec moi et je sens leur fatigue. J'en veux à tous ceux qui ferment les portes de plonger ceux qui me les ouvrent dans l'angoisse de la solitude à toujours m'aider, seuls. Ma malchance est d'avoir des amis d'une qualité incroyable mais d'en avoir peu car ils se démènent plus qu'ils ne le devraient. Ils s'angoissent plus qu'ils ne le devraient. En même temps, sans eux, je ne suis rien, vraiment rien... et ils le savent, et cela leur fait mal. C'est la paresse des autres, qu'ils préfèrent appeler "malaise", "manque de courage" (quelle facilité ont-ils tous à dire qu'ils manquent de courage, c'est trop facile !), qui bousillent aussi mes vrais amis. J'en veux à tellement à certains de faire du mal, par procuration à d'autres. J'en ai marre de voir une pote qui, découvrant mon état après quelques mois, pleure de peur, d'angoisse parce qu'elle tient à moi comme à un frère et que je suis incapable de la rassurer... et se culpabilise de ne pas être plus présente alors qu'elle a été une des seules à l'être de A à Z. J'en ai marre de la voir me voir dans cet état, qu'elle soit la seule à me voir comme ça. C'est une torture autant pour elle que pour moi. C'est insupportable de voir des gens souffrir avec vous, pour vous. Alors vu de loin, à lire dans un roman, à voir dans un film, dans le meilleur des cas c'est touchant et l'on pourrait se dire que j'ai de la chance d'avoir des gens de cette qualité. Mais au final j'ai ce goût amer dans la bouche de celui qui fait mal à des gens à qui il n'a pas envie d'en faire et qui n'en fera jamais à ceux qui le mériteraient par leur dédain. Tous ce monde-là ne connaît pas la honte qu'il devrait avoir à laisser si peu de gens se mettre en l'air une partie de leur cerveau, de leur bien-être, par amitié juste parce qu'ils savent que sans eux je ne suis rien.

Instantané grenadin - XXIX

Voici une vue du Palacio de Exposiciones y Congresos de Granada (la traduction ne ferait aucun mystère...) situé dans la partie un peu plus moderne de la ville, non loin des berges du río Genil et en face du Paseo del Violón, c'est aussi un point de rencontre sympathique. Il est d'architecture ultramoderne, très imposant, resplendit de couleurs sympathiques la nuit. C'est un lieu goûté des étudiants, salle de spectacles, de concert... etc.
Palacio de Exposiciones y Congresos, Granada (Espagne, Andalousie, février 2009) © p.o.v.

Instantané sévillan - VIII

Le tranvía de Sevilla (le tramway) traverse les grandes artères de la ville et permet d'aérer le trafic des voitures, sans lui ça serait - je pense - une horreur de rouler dans le centre-ville... et c'est déjà presque un cauchemar. Le problème c'est qu'il a enlaidi la ville à cause des installations nécessaires à son bon fonctionnement... du coup les Sévillans râlent contre ces poteaux de fer, les câbles... tout ça est enlevé pendant la grande féria, la Semaine Sainte, comme pour redonner un lustre d'antan à la cité.
 Sevilla (Espagne, Andalousie, avril 2008) © p.o.v.

L'ambiance à vif - XXIV

"Souvent, c'est arrivé que je te sente inquiète, assise à m'observer, doigts croisés sur la tête. Tu restais au salon puis tu passais la porte, jaugeant le pavillon, priant qu'un vent l'emporte. Nous voilà bien mal barrés... je le devinais dans tes yeux, j'assistais déjà, sans broncher, à nos adieux : on n'en aura fait qu'une bouchée de la vie à deux. Du coup, j'anticipais sur ma future sciatique, les muscles ankylosés  qu'aucune envie n'irrigue. Et les nuages bleutés et le soleil superbe s'en trouvaient invités à s'écraser dans l'herbe. Nous voilà privés d'été et l'hiver s'annonce douloureux dans le froid, les lèvres gercées et la foudre au fond des yeux : nous, on l'a cryogénisée la vie à deux. Parfois, tu fus frappée par un  pareil échec puis soudain persuadée qu'il faudrait faire avec. C'est qu'on existe encore, c'est qu'on espère toujours. En attendant la mort, on considère l'amour. Et nous voilà, pieds et poings liés, à vivre de serments foireux si déjà nos jours sont comptés, tant pis pour eux : je ne crois pas les regretter. Nous voilà, les pieds, les poings liés, à vivre de serments foireux si déjà nos jours sont comptés, ce sera tant pis pour eux : je ne crois pas les regretter... qu'un jour sur deux."
© p.o.v.

"Merry Christmas, Mr. Lawrence"

Comme pas mal de compositeurs japonais contemporains (Joe Hisaishi, Kenji Kawai...etc), Ryuichi Sakamoto est un génie. Cette pièce est probablement la plus connue de son répertoire.

Réduire la distance - II

© p.o.v.

Instantané grenadin - XXVIII

Cette photo a été prise lors de ma dernière soirée à Granada, il pleuvait, avec les amis rencontrés sur place nous sommes allés boire un verre dans les bars des arènes de la ville. Forcément, cette photo me renvoie à des sentiments à la fois tristes et joyeux, comme peuvent l'être les bons souvenirs épuisés par l'épreuve du temps.
Les arènes de Granada dans la nuit (Espagne, Andalousie, mars 2009) © p.o.v.

"Si desaparezco"


"Si desaparezco no bajes al barranco, está lleno de espinos podrías lastimarte. Si desaparezco no mires en los pozos, te mancharás de lodo ese vestido tan bonito. Si desaparezco es porque ya no hablamos para no repetirnos lo mismo de lo mismo. Si desaparezco es porque ya no tiemblas cuando voy y te abrazo y te beso por el cuello. El día que aparezca te iré a buscar a casa. Me llamarás imbécil. Me dirás cuanto me quieres. Y yo te llevaré a donde siempre y tú dirás que es tu sitio preferido de toda la ciudad. Y yo te contaré mis tonterías y te reirás igual que lo hacías tiempo atrás. Si desaparecemos no vayan hasta el puerto. No esperen que la marea vomite nuestros cuerpos. Nuestros cuerpos juntos van. Si desaparecemos no vayan hasta el puerto. No esperen que la marea vomite nuestros cuerpos. Nuestros cuerpos juntos van..."

Déjà presque un an, shocked !

Et toujours là... je me demande encore moi-même à quoi est dû ce prodige, à quoi plus qu'à qui finalement... parfois, je dis bien parfois, je me dis que j'ai une force morale plus grande que je n'aurais pu le soupçonner.

lundi 21 juin 2010

Instantané d'ailleurs - L

Un ancien resto à Poitiers (Vienne, Poitou-Charentes, 2005) © p.o.v.

L'ambiance à vif - XXIII

© p.o.v.

Des idées mises en boîte - IV

L'homme descend du singe, je suis un homme.
mai 2005 © p.o.v.

dimanche 20 juin 2010

Instantané brennou (et presque) - XI

Même lieu, même barque, angle légèrement différent d'ici.
Une barque sur la Creuse... dans les paysages brennous (Indre, Centre, décembre 2007) © p.o.v.

"C'est une épreuve de force"

Retour de Programme pour un grand nouvel album "Agent réel" avec un Michniak au sommet de sa forme, plus martial et direct que jamais.


(spéciale dédicace à Nat*Dia)

Instantané d'ailleurs - XLIX

> la la la la
Poitiers (Vienne, Poitou-Charentes, 2005) © p.o.v.

Instantané de Touraine - XXIX

Château de Villandry (Indre-et-Loire, Centre, juillet 2009) © p.o.v.

L'ambiance à vif - XXII

© p.o.v.

Instantané de Touraine - XXVIII

Il ne manquait plus que Charles Ingalls.
Entre Tours et Chinon (Indre-et-Loire, Centre, novembre 2009) © p.o.v.

Instantané grenadin - XXVII (en mouvement)

Bon, je ne ferai aucun mystère ni grand révélation si je disais que je suis tombé amoureux de Granada... c'est un peu ce genre d'histoire improbable où l'on croit s'attendre à quelque chose de bien et que finalement une fois sur les lieux on tutoie le merveilleux. Comme je le disais dans un précédent article "bien malheureux ceux qui n'ont pas vu Granada"... et bien idiots ceux qui se refusent à la voir... pour cet article, j'ai intégré ci-dessous une vidéo bien faite, trouvée sur YouTube, qui saisit en quatre minutes l'essence particulière de la ville. Après deux minutes un peu longues dédiées à l'Alhambra, on parcourt les rues. Si vous avez quatre minutes à perdre (ou plutôt à gagner), voyez en images vivantes ce que j'ai photographié pendant un mois sous tous les angles...

Instantané d'ailleurs - XLVIII

L'été dernier, la jolie ville de Quimper était colorée par ses façades et les nombreuses fleurs qui tapissaient avec subtilité chaque recoin. Sur cette photo on a presque l'impression d'avoir la brochure d'un projet urbaniste car on voit des fleurs, des arbres, des façades propres et des enfants joyeux qui chevauchent des vélos... mais pourtant ça existe bel et bien... ;-)
 Quimper (Finistère, Bretagne, juillet 2009) © p.o.v.

Réduire la distance - I

Nouvelle série sur des choses prises de près, ce que l'on appelle plus communément "macro". Je ne suis pas du tout un spécialiste du genre parce que j'estime notamment que beaucoup de choses ont été faites, bien faites et que cela relèverait du génie de faire mieux ou même autrement. Mais bon, il faut bien amortir l'objectif que je me suis acheté à ces fins !
 © p.o.v.

samedi 19 juin 2010

Instantané grenadin - XXVI

Sur la Plaza Bib-Rambla de Granada, ces deux pièces d'échec éclairent le soir andalou.
 Plaza Bib-Rambla, Granada (Espagne, Andalousie, février 2009) © p.o.v.

Instantané d'ailleurs - XLVII

"I was waiting at the station when your train came in, wasn't you I was tiptoeing for, but you gave me a grin. Felt my heart in my throat, felt my soul going out to you, could this be love at first sight ? I just didn't know..."

 Gare de Poitiers (Vienne, Poitou-Charentes, janvier 2005) © p.o.v.

La musique japonaise n'est pas niaise mais super balèze ! - I

Sur la même démarche (et je vous renvoie au "Ministère des Démarches Ridicules" des Monty Python) que ma promotion personnelle de la scène hispanique, j'ai bien envie de poser sur ce blog quelques petits joyaux du Pays du Soleil Levant et de la Wii. Oui, parce que comme pour la scène hispanique, on s'imagine à gros coups de clichés ce que peut être la culture nippone au niveau musical... l'attrait récent et exponentiel des occidentaux pour la culture japonaise n'a rien fait pour véritablement mettre en avant ce qui fait les atouts de ce pays que je rêve bien plus de visiter que la Mongolie ou l'Islande ou ce maudit Québec "où tout le monde est gentil même les tueurs en série"... en soi donc le Japon ne doit pas être réduit qu'aux samouraïs ou aux mangas. Il y a autre chose que tout ça, tout ce désordre (que j'estime essentiel malgré tout car le manga c'est le Japon et il y a d'excellents mangas), il ne faut pas penser que le Japon des ados occidentaux, tel qu'ils se le représentent, décrit le "vrai" Japon. D'un point de vue terriblement subjectif, en matière musicale, ce qui plaît aux occidentaux en terme d'exotisme japonais, ce sont des trucs purement indigestes. Je désigne du doigt tous les groupes issus/héritiers du mouvement "visual kei" (sorte de glam rock à la puissance 130, horriblement horrible) où la médiocrité musicale le dispute à l'extravagance capillaire et aux effets de maquillage. Citons quelques groupes effroyables qui connaissent un vrai succès : Dir en Grey (qui pourtant avaient un début de carrière sympa), Moi Dix Mois et autres conneries qui ont inspiré les désormais tristement célèbres Tokio Hotel. Tout ça, franchement, c'est à jeter à la poubelle tout comme leur chanteurs androgynes type Miyavi ou Gackt (qui pourtant lui aussi avait un début de carrière prometteur). Ce genre de groupe attire la jeunesse occidentale parce qu'ils jouent sur le spectacle de leur extravagance donc... mais en matière musicale ça vole très bas, ils se copient les uns les autres sachant qu'un "marché" a été ouvert à l'occident et qu'ils pouvaient tous, ces artistes, s'en mettre plein les poches... bon, c'est humain, je le concède... Puis j'estime que c'est une jute vengeance de la part du Japon à qui on a envoyé des Mireille Matthieu ou Patricia Kaas, sortes d'Hiroshima musical renouvelé pour un pays qui a déjà souffert.

Donc le Japon c'est ça pour les occidentaux, en général, mais tout en étant ça c'est aussi autre chose... et heureusement. La scène japonaise est immense, variée, créative... elle charrie sa propre culture en s'étant laissée influencer un peu par les autres, ce qui donne des mix détonnants parfois, un peu déroutants de temps en temps, mais subtils. 
Thee Michelle Gun Elephant 

Je commence ma revue par, je pense, un des premiers groupes japonais à avoir eu quelques lettres de noblesse dans le monde alternatif musical, à savoir Thee Michelle Gun Elephant, qui est un groupe né dans le début des années 90's et qui a dû se séparer au début des années 2000. Alors on est vraiment loin des cheveux de toutes les couleurs et l'on se retrouve avec un rock bétonné, rock "garage" direct et spontané. Ce mouvement rock garage (sorte de rockabilly survitaminé) a vraiment été très fécond chez les Nippons, dans les petites scènes underground tokyoïtes... le pays a contribué à la résurrection du genre et de nombreux groupes occidentaux admiratifs de l'énergie de ces jeunes japonais ont importé les recettes pour en faire quelque chose de plus policé aux USA ou en Angleterre : c'est ce qui a causé la déferlante des fameux groupes en "The" (The Libertines, The White Stripes par exemple), directement inspirés donc des mouvements new-yorkais et japonais. Thee Michelle Gun Elephant est donc un groupe d'influence majeure, qui "compte", dans la sphère du rock actuel.