dimanche 26 septembre 2010

"Moonlight"

L'album "You are there" (2006) - d'où est issu ce titre - des Nippons de chez Mono reste pour moi le chef-d'œuvre absolu du postrock instrumental. Envoûtant comme les mantras du gourou de la plus belle des sectes. Et si je le redis tant pis : le concert du groupe de décembre 2006 à Poitiers reste un de mes plus grands souvenirs en terme de spectacle/frissons.

"Here comes your man"

Reprise d'une chanson des Pixies par Meaghan Smith... je ne sais toujours pas quoi en penser. Pas du tout une catastrophe mais absolument pas un chef-d'oeuvre non plus. La reprise garde l'esprit léger/2è degré de l'original mais perd un peu de la sueur et le côté "étudiant" fou-fou que j'aimais dans le morceau original. En somme c'est un peu plus policé, plus "tendance", rajeuni mais sans plus. J'ai envie de dire que la reprise est plus une chanson de fille (pas uniquement par ce que c'est une fille qui chante), on sent qu'après sa balade en vélo elle va soit faire un gâteau, soit finir ses activités de scrapbooking voire finir de regarder la 133è saison de "Desperate Housewives"... des trucs à la con, juste après avoir dit à son mec que le foot, le baseball ou le hockey c'est pour les cons puérils et qu'il serait temps de grandir. Ouh la, mais je m'égare, non ?


Et la chanson originale des Pixies (1989) avec le clip original (euh... dans tous les sens du terme !) :

jeudi 23 septembre 2010

Les divergences du je - XXV

autotronche, septembre 2010.

"I could have lied"


"There must be something
In the way I feel
That she don't want me to feel
The stare she bares cut me
I don't care
You see so what if I bleed

I could never change
Just what I feel
My face will never show
What is not real

A mountain never seems to have
The need to speak
A look that shares so many seek
The sweetest feeling
I got from you
The things I said to you were true

I could never change
Just what I feel
My face will never show
What is not real

I could have lied I'm such a fool
My eyes could never never never
Keep their cool
Showed her and I told her how
She struck me but I'm fucked up now

But now she's gone yes she's gone away
A soulful song
That would not stay
You see she hides 'cause she is scared
But I don't care
I won't be spared 

I could have lied I'm such a fool
My eyes could never never never
Keep their cool
Showed her and I told her how
She struck me but I'm fucked up now

I could have lied I'm such a fool
My eyes could never never never
Keep their cool
Showed her and I told her how
She struck me but I'm fucked up now."
 

mercredi 22 septembre 2010

Instantané d'Aragón - V

Voilà une image du centre de Zaragoza sur la Plaza de Nuestra Señora del Pilar avec la basilique comme symbole de la ville. Bientôt dans un article je vous raconterai comment je suis arrivé jusqu'à cet endroit. Ceux qui connaissent mon sens inné de l'orientation voient déjà où je veux en venir.
 Plaza de Nuestra Señora del Pilar à Zaragoza (Espagne, Aragón, septembre 2010) © p.o.v.

Internet en Espagne



Autant, ça peut être très pénible de s'expliquer à la police pour obtenir des papiers officiels, autant pour internet et de ce qui est de l'impatience, les Espagnols ont des années-lumière d'avance sur l'hexagone. Pendant plus de 10 jours j'avais honteusement profité de la box non sécurisée d'un voisin pour me connecter sur la toile mais ça n'a donc pas duré et je me suis retrouvé SAIF (sans accès internet fixe) une bonne semaine... bon, quand on a ni radio, ni télé, ni cd, ni livre et encore pas vraiment de relations sociales hors le boulot : on s'emmerde sévère ! Du coup il y a 3-4 jours j'ai fait les démarches pour avoir un accès. Et bien les techniciens sont passés, ont tout installé, et j'ai déjà internet à la maison moi qui pensais attendre minimum 15 jours (voire 3 semaines). Ouep, parce que dans mes contrées ça prenait du temps... là c'est limite service-minute : accès internet ADSL, ligne fixe en un tournemain. J'aurais même pu tout avoir au bout d'un jour si les mecs n'étaient pas passés pendant les heures où je travaillais. Bon... en revanche ça coûte plus cher qu'en France pour les mêmes prestations (ce qui coûte 30 euros en France, coûte 45 euros au moins en Espagne) MAIS comme nouveau client je ne vais pas payer plus de 9 euros les trois premiers mois... pas dégueu donc ! Je vais enfin aussi pouvoir me servir d'un outil essentiel pour me boulot (trouver des images, des chansons, des activités, échanger des idées). Puis, hein, me revoilà !

mardi 14 septembre 2010

Larguez-le (réponse du berger à la bergère) !

(ah, fallait pas me lancer : t'es malade !!)

Je sais, ce papier va déplaire à un pote... (et aussi à Nathalie je crois...) mais tant pis :D.

Hier, vu que j'habite de l'autre côté des Pyrénées, je ne suis pas allé voir Fabrice Luchini au Théâtre, dans sa lecture de Philippe Muray. Sans doute une magnifique performance de mémoire façon "Rain Man* des belles lettres" de l'ancien coiffeur**, impressionnant d'égocentrisme, navrant et pathétique. Je ne reviendrai pas sur son incapacité à m'intéresser qui le suit depuis bien longtemps.
En revanche, c'est une vraie machine à lire des livres cet homme-là, et sa culture n'a rien d'impressionnante dès lors qu'on l'aventurerait dans des domaines qu'il ne maitrise pas justement (la culture n'est pas que littérature/théâtre). Il n'est évidemment pas le seul, mais en tout cas le plus médiatique des jukeboxs à citations vivant.

Moi, assis très loin de la scène (les montagnes cachent tout), je m'en foutais totalement. Je n'ai pas pu entendre son catalogue (anôné avec force effets prosodiques gras, regards exorbités, "secouages" pseudo-épileptiques de tête, pauses ahuries bouche close et yeux fixes dans le vide) de références d'auteurs, de textes, de poèmes... de même eût-il parlé de personnages de films, de livres, de théâtre... Cela doit être très chiant d'entendre tout ça, on se dit qu'on vient d'éviter avec brio et fierté l'entrée dans un monde qui, oh que oui, n'est pas le mien.... et l'on se rassure à ne pas avoir sa "culture"... troublant, effrayant... euh, effrayant oui...***

Moi je me décommande.

Désolé, Doriolphe, encore un personnage que nous ne partageons pas.... ahah.


____

J'explique mon aversion luchinienne parce que c'est pas tout de dire qu'on n'aime pas les gens. et avec Luchini je suis assez définitif en général ! Je suis passionné dans l'amour que je porte aux gens autant que je peux l'être dans le rejet que m'inspirent d'autres. Je ne connais pas la différence d'essence goldmannienne entre gris clair et gris foncé.

*Pour moi son prétendu génie tient d'une réelle pathologie, comme ces fous géniaux qui peuvent calculer la racine cubique d'un nombre à 15 chiffres ou autres savants dérangés qui connaissent en un regard le nombre de M'n'M's dans un pochon de 300gr. C'est une forme d'autisme sublimé. Je me suis souvent demandé si ce Monsieur savait parler en improvisant sans citer ou Guitry ou Mauriac ou Faulkner ou Monstesquieu ou Machado ou Rousseau ou Liebniz ou Tchekov ou Bandello ou De Musset.  Lorsqu'il veut faire "d'extraction humble" il vocifère comme un clown pour "son public" quelques strophes gazeuses du plus mauvais Johnny ou quelques refrains enroués d'un Adamo beaucoup plus humble que lui. Le Fabrice n'est pas qu'un intello mesdames, il sait se mettre au niveau du peuple : du moustachu biker et de la gentille belle-mère. Il aime les choses simples. Cela me rappelle cette folle de Mathilde Seigner capable des saillies les plus réacs (j'ai envie d'entonner "Maréchal nous voilà" quand je lis certaines de ses interviews) et qui s'enflamme sur du Claude Barzotti, pensant que c'est ça être simple : préférer Barzotti à Mozart par exemple . Pourtant c'est Mozart qui est popu, que tout le monde connaît... pas Barzotti dont on agite le nom presque en se moquant de lui.

**Je n'ai rien contre les coiffeurs. Mais disons qu'à chaque fois, quand il le peut, l'énergumène pour encore faire plus "peuple" et moins élitiste "je me la raconte" (et surtout self made man dont on ne saurait oublier de louer la modestie et grandeur), rappelle, comme ça, sans l'air d'y toucher, dans des incises qu'il veut nous faire croire involontaires, qu'il a été aux temps jadis coiffeurs pour dame. A chaque fois on y a droit. Comme si les coiffeurs avant lui n'étaient pas cultivés peut-être... on peut couper les cheveux et se nourrir du monde, on peut être avocat et avoir un bagage de moule (j'ai des noms à donner : rappelle-toi la collègue Charlotte du lycée de Yves "pue de la gueule" Doriolphe)

*** Ce que je n'aime pas chez Luchini c'est qu'il me met mal à l'aise. Notamment quand il est invité sur des plateaux télé il ne peut s'empêcher de tirer la couverture à lui et je trouve ça vraiment irrespectueux de ceux qui l'entourent dans les émissions où on l'a convié. Sitôt X ou Y parlent de leurs projets, il ne peut s'empêcher de faire le show en prenant appui dessus, d'oublier l'écoute des autres et de partir en un one man show insupportable, et long, long, long... car il refait ce qu'il nous a montré déjà 100 fois, à base de "Comme le dit bidule...", pour enchainer - en gueulant l'index pointé sur son verre - sur un "Il y a du génie chez Annie Cordy" et de faire semblant de le démontrer pendant 10
minutes juste parce que ça fait "décalé" (on pourra remplacer à loisir Annie Cordy par Susan Boyle, Richard Virenque, Vincent Lagaf, M. Pokora, Le Père Fouras...). Je trouve, de fait, que c'est un fainéant car il ne se renouvelle jamais et que donc son "art" tient beaucoup plus de l'automatisme, de la froideur technique rassurante, que du talent, du réflexe pavlovien tourné vers la propre vision qu'il a de son (supposé) génie. Pour moi il est une imposture et j'ai connu quantité de gens, au moins une poignée allez !, qui avaient autant de culture que lui mais qui ont toujours eu l'élégance de ne pas l'imposer urbi et orbi avec des suspensions remplies d'autogloriole. En plus, mais là c'est encore plus
subjectif, je ne l'ai jamais trouvé si bon acteur si ce n'est dans "Ridicule", un rôle taillé à sa mesure (pas parce qu'il était ridicule mais parce qu'il jouait un peu son propre rôle). Pour moi, dans le côté systématique de ce qu'il fait, jamais renouvelé, et dans la démesure de son amour pour lui il est dans la même cour que Mickaël Youn, ils usent des mêmes ressorts... mais comme Youn parle dans un haut-parleur à poil en balançant de la flotte et que Luchini versifie en verlan du La Fontaine, l'intello c'est l'ex-coiffeur proche du peuple, humble et simple, parce qu'il aime Johnny... comme Jean-Pierre Raffarin. ;-)

lundi 13 septembre 2010

"Sur le capot"

Magnifique morceau de Fulbert qui mélange pudeur, lyrisme et sensualité. La voix accidentée du chant ajoute un vrai petit quelque chose en plus. Au creux de l'hiver je savais la jouer à la guitare, puis j'ai tout oublié... va falloir que je m'y remette.


"Sur le capot encore chaud j'aligne
les vestiges des beaux jours, les signes
qu'il ne laissait apparaître qu'à moi
soumis aux montées de sève sans voix.

Du creux du ventre au bout des seins
déferlait l'impétueux torrent
Saccageons les beaux sous-vêtements
dont je me parais à dessein.
Du creux du ventre au bout des seins
déferlait l'impétueux torrent
Saccageons les beaux sous-vêtements
dont je me parais à dessein.

Sur le capot refroidi j'efface
les cendres de cet amour, les traces
de gibier sur le grand tapis de neige ;
Sur mon lit poussent les perce-neiges.

Et dans ce corps inhabité
déferle à présent le silence
de cet hiver immaculé,
mon Dieu je baise avec l'absence !
Oh, dans ce corps inhabité
déferle à présent le silence
de cet hiver immaculé,
mon Dieu je baise avec l'absence..."

Tiens, et si l'on parlait du temps qu'il fait ? (entre deux comptines)

Arf... bon, j'ai regardé un peu dans les trucs spécialisés pour savoir ce qu'était ce foutu climat à Huesca... alors c'est un climat méditerranéen avec quelques caractéristiques du climat continental. Vous voilà bien avancés vous qui roupilliez pendant vos cours de géographie au collège, bande de feignasses ! En somme c'est un climat tempéré avec une tendance parfois à faire dans la sacrée amplitude thermique. Des étés chauds, des hivers pas trop sévères mais froids quand-même. Ce qui est contradictoire mais, hein, par essence climat méditerranéen et continental s'opposent, je n'y peux rien si ici ça mélange les deux.. bref. Moi ce que je vois depuis que je suis arrivé c'est :


- il fait chaud : on dépasse les 30°C l'après-midi, surtout dans la tranche 16-18h.
MAIS
- dès que le soleil disparaît le thermomètre redescend assez vite.

En fait, le soleil tape mais pas comme dans les terres que j'ai connues, ce putain de climat semi-océanique (ouep, fallait pas dormir j'vous dis) poitevin, à savoir des hivers pas trop sévères, mais pas vraiment chauds, enneigés parfois, de la pluie mais sans plus et des étés à chaleur humide étouffante. Non ici à Huesca, il fait chaud mais c'est une chaleur sèche ! On n'étouffe pas ! Yahouuuu ! C'est-à-dire que si l'on prend une douche, on n'a pas besoin d'en reprendre une 10 minutes après. Elle rafraichit vraiment et sert à quelque chose. En gros c'est une chaleur supportable. Et donc, en plus, quand le soleil se couche la température baisse. A Poitiers par exemple, tu peux te brosser, la chaleur ne baisse pas vraiment pendant la nuit grâce à l'humidité qui charge l'air.

Et là il y a un hic... ouep, parce que l'après-midi on sue comme Eugène (blague culturelle) mais au petit matin, on se caille les miches. Du coup, l'amplitude thermique dans la même journée peut être assez impressionnante. Résultat : ça fait deux jours que je tousse et éternue because un resfriado (un rhume). Cela me rappelle, ici dans des proportions moindres, ce que j'avais vécu à Granada où là c'était carrément freestyle-n'importe quoi les températures. Genre à la fin février il faisait 6°C le matin et 27°C l'après-midi (si, si !)... je ne savais pas comment m'habiller : pull agréable/indispensable le matin, mais insupportable après 14h. Bref, pour moi l'Espagne à chaque fois c'est une semaine de rhume pour démarrer, sorte de bizutage climatique.

dimanche 12 septembre 2010

Instantané de Touraine - XXXIV

Des restes de l'ancienne vie, dans ce qu'il y a de plus agréable. 
 Château d'Azay le Rideau (Indre-et-Loire, Centre, avril 2009) © p.o.v.

"Strathcona"

samedi 11 septembre 2010

Instantané d'Aragón - IV

Voici la Plaza de López Allué autour de laquelle on trouve quelques bars, quelques petits commerces et l'office de tourisme. Elle fait la jonction entre le centre-ville moderne et le "casco histórico" en quelque sorte. Cela fait plusieurs fois que je la traverse et à chaque fois elle est relativement vide. Bon faut dire que la ville n'est pas non plus énormément peuplée. Vous pourrez trouver une version couleur de cette même vue sur mon DA.
Plaza de López Allué, Huesca (Espagne, Aragón, sept. 2010) © p.o.v.

Une semaine avec les petits

Voilà une semaine que je suis donc avec les petits de 4 ans. J'ai passé ces jours à observer, à connaître un peu le public auquel j'allais avoir à faire. Le premier constat est plutôt positif : les enfants de 4 ans sont quand-même beaucoup plus drôles que les ados en pleine crise. Moi qui m'étais habitué à voir des jeunes avec leur uniforme de "je te fais la gueule d'entrée" je peux dire que passer mon temps avec des petits modèles qui rigolent (ou pleurent) pour un rien, c'est beaucoup plus intéressant. On est dans une relation beaucoup plus directe avec eux, la distance n'existe pratiquement pas. C'est plutôt globalement positif même si parfois ce rapprochement coûte aussi car il faut tout le temps veiller sur eux comme le lait sur le feu, ils ont sans cesse besoin d'être rassurés, sans cesse besoin qu'on leur explique ce que l'on vient déjà d'expliquer 20 fois. Mais bon sang ça fait du bien de voir ces bouts-de-chou afficher un grand sourire, des mimiques inimitables, quand on leur lit un conte (pourtant en français), quand on leur chante une chanson. C'est ça que l'on doit appeler l'innocence je suppose. Les gestes ne sont pas sûrs, ils se salissent tout le temps, ne tiennent pas en place, ont toujours besoin d'aller aux toilettes et ont la concentration d'un poisson rouge mais justement c'est ça que je trouve génial : il y a de la vie dans ces petites machines ! Rien ne les étonne vraiment, disons qu'ils sont curieux de tout, la nuance vaut son poids de cahuètes. Je me rends compte aussi que c'est qu'est la difficulté à grandir : à apprendre à écrire son nom, à retenir les jours de la semaine (en espagnol c'est dur, alors en français... !), à savoir tracer correctement un "1" ("je monte sur la montagne, et plouf je tombe dans le puits") : tout est effort et difficulté à cet âge-là. C'est passionnant à observer.

Moi à côté de ça, ça ne m'empêche pas d'être complètement HS comme je l'ai dit dans des articles précédent. En plus je me flingue le dos à me baisser pour écouter les doléances de nos petits malins. Si moi je leur parle en français tout le temps (quelques mots, je ne me lance pas dans de grandes phrases, je me contente de "oui, c'est ça", "merci", "très bien", "viens ici", "prends le crayon", "attention") eux me parlent en espagnol, et dans un espagnol pas maitrisé ce qui donne lieu à quelques belles scènes d'incompréhension mutuelle. Mais personne ne s'énerve, les loulous ont conscience que je peux moi aussi ne pas les comprendre, ils prennent sur eux et passent à autre chose sans m'en vouloir. Sacré petit monde ! Reste maintenant à voir ce que cela donne au fil des semaines, des mois. Je me doute que physiquement ça va être spécial mais je suis assez confiant au moins en terme de tension nerveuse !

Instantané d'Aragón - III

Je me suis enfin décidé à parcourir Huesca avec mon appareil photo mais n'oublions pas que nous sommes en été et que qui dit "été" dit "lumière dégueulasse"... soleil haut, contrastes secs et forts, ombres dures... je suis pourtant parti vers les 17h45 mais ça tapait encore. Il me faudra attendre la mi-automne pour avoir des images plus simples à gérer en terme d'exposition... bref... nous voici face à la Calle de Galicia en plein centre-ville oscaense, nous sommes non loin du centre historique et derrière moi sur cette photo il y a la place de López Allué dont je posterai une vue bientôt. Les rues de la ville ne sont pas extraordinaires, commerçantes mais pas trop, elles sont surtout dédiées aux voitures. Il faut monter un peu pour profiter d'un centre historique très restreint mais coquet.

Calle de Galicia, Huesca (Espagne, Aragón, sept. 2010) © p.o.v.

vendredi 10 septembre 2010

"The Gardener"

Joanne Robertson est une artiste anglaise qui fait dans la folk alternative dépouillée. Sa voix et ses compos rappellent beaucoup Cat Power (surtout celle des débuts) ou encore Scout Niblett. Mis en ligne sur YouTube par Bibi.

"I heard Ramona sing"

Champion du monde de l'intro et des mélodies...


"I had so many problems
And then I got me a Walkman
I really liked it a lot and
They walked right in and they solved them
They walked right in and they solved them

I heard Ramona sing
And I heard everything
The speed they're traveling
They are the only thing
Ramona

There were moments in the night
It was all right
There were moments in the night

I heard Ramona sing
And I heard everything
The speed they're traveling
They are the only thing
Ramona

I don't care if they're real or they're pseudo
I don't care if they get any higher
I hope if someone retires
They pull another menudo
They pull another menudo
They pull another menudo
They pull another menudo

There were moments in the night
It was all right
There were moments in the night

I heard Ramona sing
And I heard everything
The speed they're traveling
They are the only thing
Ramona."

jeudi 9 septembre 2010

Instantané d'Aragón - II

Pour le moment je doublonne un peu mes envois entre ici et DA mais ça se diversifiera à mesure que je prendrai des photos. Pour le moment je n'en ai pas pris beaucoup parce que je n'ai tout simplement pas le temps ! Ou pas trop d'énergie plutôt parce que le temps matériel je l'ai mais je suis tellement crevé que mes après-midi je les passe beaucoup à dormir. Je fais des nuits de 9h plus des siestes d'1 à 2 heures moi qui il y a 2 mois encore ne dormais pas plus de 4 heures. Bref...

Donc, voilà typiquement le type de routes auxquelles j'ai affaire dès que je sors du centre de la ville, il suffit de faire 4-5 kilomètres à la ronde pour parfois se retrouver directement dans les sinusoïdes. Je parle de sinusoïdes de gauche à droite, dessinées par les enchainements de virages mais également de sinusoïdes dans l'axe haut-bas, un coup on monte, un coup on redescend et dans des pourcentages sympathiques... c'est-à-dire que conduire là c'est du grand huit parfois. Bon, pour être franc on ne navigue pas dans de très grandes hauteurs vu que Huesca et environs sont situés au pied des montagnes mais le relief reste accidenté, "piégeux". Alors même si ça tangue, s'il faut jouer du frein et de l'embrayage, le paysage reste super agréable et surtout très inédit pour moi qui n'ai vécu jusqu'à présent qu'à hauteur du pré des vaches.

A la croisée des chemins de Huesca, Barbastro et Alquézar (Espagne, Aragón, septembre 2010) © p.o.v.

mercredi 8 septembre 2010

Liste de choses à faire

Bon, pour ce nouveau départ, je dois me fixer quelques objectifs et je n'attends pas le 1er janvier... de toutes façons ce ne sont pas des résolutions mais véritablement des choses à faire dans l'année afin de la rendre féconde. Je rigole encore quand je disais vouloir faire de ce blog quelque chose de pas trop personnel... en fait, je passe beaucoup de temps à ça ici vu que, pour le moment, j'ai mis un coup de frein à "l'exposage" de photos mais ça reviendra vite, hein, faut juste me laisser le temps de m'adapter à tout.



Alors les choses à faire pour cette année sont :

[  ] Visiter toutes les grandes villes espagnoles / les plus connues et parfois "survolées" jusqu'à maintenant : Madrid, Barcelona, Valencia, Zaragoza (c'est à côté ça), Santiago de Compostela, Bilbao, Cádiz, Málaga, Toledo, Salamanca.

[  ] Revenir à Granada (c'est obligatoire !) et en profiter pour revoir Sevilla et Córdoba (je ne m'en lasserai jamais je pense)

[  ] Visiter tout l'Aragón : des frontières françaises jusqu'au sud de Teruel (ce qui implique astucieusement la visite de Zaragoza). Me "perdre" dans les montagnes...etc.

[  ] Refaire du sport : me remettre à 2 ou 3 footings par semaine, comme au bon vieux temps. Normalement j'ai prévu ça dans la semaine à venir, mes runnings me regardent d'un drôle d'air ! Près de 3 ans que je n'ai pas sué sur les routes.

[  ] Dans la même optique : perdre 15 kilos... mais sagement ! Avec sport et hygiène de vie. Si je pouvais éviter de me taper une dépression pour ce faire (même si c'était rudement efficace... pour en perdre beaucoup très vite... et pour en reprendre beaucoup très vite !)

[  ] Trouver une activité socialisante sur Huesca... oui parce que le train-train école-boulot-dodo risque de me rendre marteau. Puis j'ai envie de voir de nouvelles personnes, pas seulement celles de l'établissement où je bosse. Je ne demande pas à me faire des amis, ça j'y crois plus/pas mais juste sortir un peu des habitudes.

[  ] Régler des comptes avec courage avec certaines personnes, diverses et variées (j'y reviens toujours !). A la fois celles qui m'ont fait du mal et celles qui ont contribué à ce que je n'aille pas mieux. Avec énergie. En précisant qu'avec moi la "vengeance" est un plat qui se mange congelé avec surprise, c'est meilleur, c'est plus sadique. Je peux me réveiller très tard parce que je veux que le réveil soit méchant et terrible. J'ai failli y passer quand-même, merde ! Même si j'ai déjà un peu commencé le ménage.

[  ] Plus prosaïquement : régler des dettes accumulées dans l'hexagone. Avec mon nouveau salaire, finalement ça devrait prendre moins de temps que prévu mais ça me prendra un peu de temps quand-même.

[  ] Essayer de donner une touche un peu plus perso à l'appartement.

[  ] Tenter de trouver une coupe de cheveux qui existe. (!!)

[  ] Revenir en France pour revoir les gens qui en valent la peine, au moins deux fois. Après tout, 750 bornes, ça se fait à peine en 8-9h... :-)

[  ] Prendre du plaisir dans mon travail, et tout faire pour y arriver.

D'ici quelques temps un premier bilan !

lundi 6 septembre 2010

"Pulling rain"

Dans la même veine que Sophie Hutchings, le retour de Peter Broderick avec un excellent album. Certains motifs de ce morceau ne sont pas sans rappeler l'excellent "Opening" de Philip Glass.

"Sunlight zone"

Sophie Hutchings est une compositrice australienne. Ceux qui aiment Max Richter nageront en eaux connues.

dimanche 5 septembre 2010

"El rayo verde"



"Tu niña quiere
un estuche de colores,
que le falta el verde.
¿Qué rayos, qué querrá pintar?
¿Qué querrá pintar?

Se caen los higos
bajo una higuera que da sombra
y que da higos,
perdidos en la sombra están,
en la sombra están.

Un fenómeno celeste
no es tan espectacular.
Sale justo un rayo verde
en el horizonte que hoy también,
hoy también, se ha vuelto a nublar ...
se ha vuelto a nublar.

Unos faroles,
unos faroles son
tan sólo aquellos soles
que nos vieron comenzar,
nos vieron comenzar.

El rayo verde,
tú nunca has visto
ese maldito rayo verde.
Yo tuve la oportunidad,
la oportunidad.

Un fenómeno celeste
no es tan espectacular.
Sale justo un rayo verde
en el horizonte que hoy también,
hoy también, se ha vuelto a nublar ...
se ha vuelto a nublar ...
se ha vuelto a nublar ...
se ha vuelto a nublar ..."

samedi 4 septembre 2010

La casa

Ou plutôt "el piso" ("l'appartement" en espingouin). A la demande de Sophie, voici des photos prises vite fait de mon logement en Espagne, 400 euros de loyer, meublé, avec lave-linge, frigo, plaques, four, micro-ondes... il me manque juste le lave-vaisselle, quel scandale !! ;-) Je me suis pas trop mal débrouillé. La dernière photo est ce que l'on peut voir de mon balcon, j'ai pas osé sortir avec l'appareil directement sur le balcon parce que je voulais pas passer pour un pervers qui prend des photos de gamines qui se baignent dans la piscine, d'autant plus que lesdites gamines seront probablement dans mon école... ça l'aurait foutu mal ! Les Espagnols construisent des immeubles hauts alors qu'ils ont de la place dans les villes pour faire des ensembles moins imposants, c'est typique du pays.

L'entrée, à gauche la porte de sécurité, l'interphone/visiophone ; à droite on choisit d'entrer dans la chambre ou dans le salon cuisine.
La chambre avec un meuble bien pratique. Elle n'est pas très grande mais on y circule bien, elle s'ouvre sur un balcon.
La salle de bain est très fonctionnelle, réduite mais on peut aisément se retourner mais difficilement prendre des photos, la douche est spacieuse et l'ensemble propre, quasi neuf.
Le salon-cuisine, un gros meuble pour mettre la télé (photo du bas, à droite), une table extensible, un sofa assez confortable et donc tout l'équipement nécessaire avec des tas de rangements pratiques. Le tout étant quasiment neuf et de marque de qualité (Balay, Zanussi).
Vue depuis le balcon... j'ai un peu de vis-à-vis et je peux jouer les mateurs pour la piscine, à laquelle j'ai accès si je le veux (il n'y a pas que des enfants qui s'y baignent mais aussi quelques sylphides).
___

Voilà donc où je vis... à 250m de mon établissement.

jeudi 2 septembre 2010

Le début du début

Hier, j'ai déclaré avec une sagesse qui ferait peur à Steevy : "c'est que le nord de l'Espagne, c'est quand-même plus au sud que le sud de la France !!". Sidéré devant tant de bon sens mon interlocuteur n'a su quoi répondre. En fait, je voulais dire que le climat me rappelait mes vacances d'enfance que je passais souvent du côté des Pyrénées Orientales... que forcément il y avait un côté un peu magique à me retrouver là où j'étais.

Bref, pour moi les choses se précisent sauf niveau appartement où je visite sans arrêt des trucs à 400 euros sympas mais où l'on me demande de manière inflexible 3 mois d'avance... ce que je ne peux fournir, ça va de soi. C'est bête parce qu'à la fin du mois je vais gagner relativement bien ma vie (je veux dire, pas trop mal sans pour autant être riche mais je me contente de pas trop) et donc si l'on pouvait s'arranger entre gens honnêtes ça ne serait pas plus mal... mais bon, il y a beaucoup de méfiance dans l'immobilier, la vente, la location : bah, c'est comme en France ! Bon là, je suis sur un appart à 1 minute de mon boulot, si tout se passe bien, je devrais pouvoir enfin poser mes affaires quelque part d'ici 3-4 jours (je ne suis pas à la rue actuellement mais chez le pote d'une pote...etc).

A part ça, j'en sais un peu plus sur le comment du quoi sur mon futur boulot. 25 heures de travail, 21 heures "lectivas" (de cours) avec les enfants, le reste entre réunions, surveillance de récré, de classe...etc. De 9h à 12h (avec les enfants), de 12h à 13h (réunion entre collègues "bilingues" tous les jours, oui, oui), ensuite de 15h à 17h (avec les enfants). Je vais me déplacer sur 3 classes dont les élèves (de maternelle) ont 4 ans et compléter les horaires avec 2-3 heures avec des élèves de primaire, (dont l'instit  "especialista" a suivi une formation sur le français mais bon... ils ne parlent pas bien en général !) un peu plus "vieux". Je serai toujours accompagné des instits référents de chaque classe sans pourtant qu'eux interviennent (ils ne maitrisent pas vraiment le français). Je fais 50 minutes avec une classe puis j'en change pour faire 50 minutes avec l'autre, etc...Ce sont donc des emplois du temps fixes avec forcément 5 heures pleines par jour. Bon, apparemment ils ont la réunionite, puisqu'aux réunions journalières s'ajoutent au moins un "claustro" (réunion plénière avec tout le personnel de l'établissement) une fois par mois et d'autres réunions ciblées de manière plus sporadique.

L'établissement est un "colegio público", faux ami en espagnol. Le collège et le lycée à la française sont dans un même bâtiment appelé "instituto". En effet, un "colegio" ressemble parfois en taille à nos "collèges" moyens (comme le mien) mais n'est pas peuplé d'ados sinon de petits dont la classe d'âge correspond à celles de la maternelle (infantil) et la primaire (primaria). Donc mon colegio compte pas loin de 400 élèves ! Imaginez votre école de campagne dans les locaux d'un collège et vous aurez une idée. Il y a environ 30 adultes enseignants, des assistantes maternelles, un "director" (directeur), une "jefa de estudios" (sorte de CPE/directeur-adjoint) et un secrétaire pour tout gérer. 3 administratifs et basta ! Les locaux sont plutôt froids, pas forcément ergonomiques (des couloirs très étroits, si bien que les gamins se rentrent dedans tout le temps apparemment). Les collègues disent que le "colegio" n'a pas d'âme et qu'il est mal construit, je suis assez d'accord avec ça ! Maintenant, ce sont des locaux neufs donc...
type de colegio público

Niveau ambiance j'ai été vraiment bien accueilli, décidément l'Espagne se fait fort de rapports très directs dans tous les secteurs de la vie. Il y a beaucoup de femmes instits (environ les 4/5 de l'équipe !) donc le fait de voir arriver un homme (oui, je parle de moi) est un ravissement pour elles "¡ ay ! Genial, ¡ un chico !". Ensuite tout le monde te tape la bise, de la concierge à la jefa de estudios. Bon, je ne suis pas bête, je sais bien qu'il y a dans tout ça une façade sociale obligatoire mais jamais je n'avais été accueilli comme ça dans aucun des établissements que j'ai fréquentés avant. Cette simplicité dans les rapports fait beaucoup de bien même si j'imagine qu'il y a un revers à la médaille, à savoir justement ne fonder les relations que sur l'humain et oublier parfois le rôle de chacun (je suis pas sûr d'être bien compris sur cette dernière phrase).

Au niveau de l'espagnol en tant que langue, je patine sévère : en début de journée, après le réveil, je suis pas mal, je me surprends même à être fluide... en revanche après 16h, fatigué de parler et comprendre une langue qui m'est - quoi qu'on en dise - "étrangère" fait que je pars en sucette et manie un mix entre mes deux langues de prédilection. Mais je m'en fiche en fait, c'est normal même si ça me fout un peu la honte de ne pas être capable d'exprimer clairement un truc simple. Le souci sera réglé d'ici deux mois et je pense qu'à la fin de l'année je parlerai l'espagnol comme je ne l'ai jamais parlé. Je m'en rends compte en entendant les autres collègues français qui parlent un espagnol rapide et sans accent.

La rentrée est spéciale en Espagne, du moins pour ce qui concerne les "colegios" en Aragón. Nous sommes rentrés ce mercredi 1er septembre mais les élèves n'arrivent que le 7 septembre, ce qui donne l'occasion de se coordonner vraiment et aussi de se manger des réunions dans tous les sens ! Le calendrier aussi est spécial, en Aragón (parce que toutes les Communautés Autonomes - les "régions" si l'on veut - ne fonctionnent pas pareil). A savoir que jusqu'à fin septembre nous ne travaillons que de 9h à 12h avec les enfants (+ l'heure de réunion de 12h à 13h, hein). A partir de la dernière semaine de septembre nous travaillons la journée complète, jusqu'à début mai où de nouveau nous ferons des demi-journées. Cela s'explique par le climat, trop chaud pour les enfants à partir de mai... et trop chaud pour les adultes. Ce qui explique qu'il y ait aussi moins de vacances qu'en France : en novembre 4 jours, en décembre près de 3 semaines (!), rien en février quasiment, une semaine à Pâques et les grandes vacances à partir du 30 juin. En revanche il y a quelques "ponts" - parfois longs - selon les diverses fêtes nationales et régionales.