Magnifique contradiction dans le titre de l'article ! Ce que je veux dire c'est que je rentre dans le vif du sujet quant à mon avenir sans savoir vraiment si je vais pouvoir tout mettre au clair.
1/ Après 3 semaines où je me serais trimballé (seul) des affaires d'un appartement (Monts) à un garage (Poitiers), cet après-midi je déménage les gros meubles. Il a presque fallu que je me mette à genoux, me roule par terre, pour que l'on daigne me concéder une demi-journée (même pas) afin de m'aider. C'était comme arracher une dent à ma sœur, j'ai eu l'impression de demander le plus grand des services, genre "filez-moi de la moelle épinière, je sais que l'opération est risquée mais ça m'aiderait à survivre". Bon, c'est sûr que j'ai pris pour habitude de déménager tous les 2 jours et qu'à force, à demander autant, je dois agacer tout le monde... d'autant plus que, hein, tout le monde déménage tout seul, c'est connu. Je suis le seul grand con sur la planète qui n'arrive pas à déménager tout seul, alors que porter des meubles sur le dos, quand on n'est pas fainéant, c'est pourtant pas midi à quatorze heures... puis faut pas ennuyer les gens pendant les vacances parce que hein, pendant les vacances ils se reposent... puis comme en dehors des vacances ils travaillent, ben on peut pas les embêter parce qu'ils travaillent... résultat : j'ai fait tout seul en 20 jours ce qui pouvait être torché en 2 jours et demi si j'avais eu un peu d'aide. Le plus drôle c'est quand on me voyait revenir avec mes cartons/poches plein(e)s et que je disais "est-ce que tu peux m'accompagner demain pour virer des trucs ?", on me regardait de travers, presque outré... je suis fou de demander un coup de main !!! Après on me dit que je m'organise mal : je confirme... c'est très dur de tout faire tout seul, tout simplement. J'ai le dos en miettes et je me demande comment je vais me taper les kilomètres jusqu'en Espagne sans y laisser une vertèbre. Donc, un conseil : pour demander de l'aide il faut trouver un créneau qui ne soit ni pendant les jours de boulot ni pendant les jours de repos des autres. Je vous laisse faire les calculs, vous me donnerez une solution. Les seules à m'avoir proposer un coup de main sont des gens qui habitent à plus de 200 bornes de chez moi et ce sont tout le temps les mêmes... ceux compris entre 0 et 15km, c'est manifestement trop dur.
2/ Mercredi matin je pars à Huesca (si mon dos tient le coup !) pour faire la paperasse et surtout tenter de me trouver un toit là-bas. C'est ça le plus chaud à faire... une fois cette épreuve passée, je pense que je respirerai un peu plus. Là encore, comme dit 20 000 fois précédemment, ça va être encore une belle épreuve solitaire. Ben oui : les gens sont en vacances...etc...etc. Ils ont sans doute peur que, pour une raison ou une autre, je leur demande des trucs impossibles style : "tu peux me trouver l'appart' tout(e) seul(e) à ma place, faire les papiers à ma place, payer l'essence à ma place, moi je vais aller me promener dans la montagne". A la base, je voulais juste une présence, quelqu'un avec qui discuter le bout de gras sur la route et sur place. Mais même ça, manifestement c'est impossible. Cela vient sûrement de ma sale habitude de m'installer là aussi tous les 10 jours en Espagne, ça a dû souler mon entourage à force. Je quitte si souvent le pays que c'est devenu un peu ce qui me définit. Alors en plus si je me plains d'avoir mal au dos : l'enfer que je serais !!! Je suis le seul tartempion à penser que s'installer à l'étranger c'est un peu de stress et que pour le faire un peu passer c'est cool d'avoir un peu de monde autour de soi. Mais le thème de l'année c'est "démerde-toi tout seul mon connaud, nous on continuera à faire semblant". Donc oui, jusqu'au bout...
3/ Après cet aller-retour de 1500 bornes, ce sera ma dernière semaine en France. Bon, là aussi ça va être coups de fil, petites démarches, et papiers à profusion pour boucler les affaires (notamment un dernier aller-retour entre Poitiers et Monts l'état des lieux de sortie de mon chez moi à Monts, les compteurs gaz et électricité à boucler, se renseigner sur les banques, les assurances et tout le toutim en fonction de ce que l'on m'aura dit en Espagne...). Si je ne suis pas mort de fatigue, d'énervement ou de stress, le 28 août j'ai le mariage d'une amie à Bergerac et j'ai envie d'y aller pour lui faire plaisir. Puis, si j'ai le temps, aller faire une bise aux anges-gardiennes corréziennes à qui je dois beaucoup de ne pas être devenu complètement fou cette année. Ensuite, départ définitif pour l'Espagne, quoi qu'il en soit, même si je n'ai pas trouvé d'appart' car je commence le 1er septembre là-bas.
J'adorerais arrêter de me plaindre, franchement... mais vu comme les choses se présentent à chaque fois, c'est vraiment dur de faire autrement.
Je trouve ça assez incroyable... J'en ai connu des déceptions amicales, mais là, ça dépasse l'entendement. Surtout que filer un coup de main pour un déménagement, ça n'a jamais tué personne. Je l'ai déjà fait pour de simples collègues.
RépondreSupprimerEn tout cas, je te souhaite beaucoup de courage pour tout ce qu'il te reste à faire, ainsi qu'à ton pauvre dos =)
Disons que je ne suis pas étonné mais j'aurais aimé être étonné. Mon départ en Espagne, à cette occasion, saura l'occasion de mettre un grand coup d'éponge et d'oublier à mon tour tout le monde. Tous mes amis, sans exception, m'ont déçu cette année. Certains (pas beaucoup !) juste un petit peu, la majorité beaucoup. C'est comme ça. C'est parce que je suis très ami avec un ou deux que je saurai pardonner leur passivité, dû plus à une impuissance à me savoir mal qu'à du mépris. Pour la plupart en revanche ça a été du mépris. Je ne peux pas attendre de gens qui m'ont quasiment laisser crever en toute conscience qu'ils viennent me donner un coup de main. En eux, ils ont - je crois - assez mauvaise conscience de m'en avoir laissé baver toute l'année qu'il leur est difficile de "revenir" à mes yeux comme ça, sans être mal à l'aise. Dans 10 jours je n'aurai plus trop de questions à me poser, je pars sans regretter quoi et qui ce soit et c'est presque ça le plus dur, normalement je devrais être triste de quitter du monde... et bien là je ne suis triste de rien.
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