jeudi 27 mai 2010

"Ouija"

J'adore ce morceau mais il est super dur à traduire car déjà assez incompréhensible dans la langue originale au niveau du sens. Un peu comme pour certains textes de nos nationaux Noir Désir. En plus c'est bourré de jeux de mots... je vois une véritable filiation entre Antonio Luque et Bertand Cantat sur les ambiances, les images, les analogies poétiques et cryptiques.
Ici le narrateur raconte une séance de spiritisme entre amis, les images burlesques qui se mêlent aux souvenirs d'enfance, des vacances d'été en colonie, avec les potes...etc (la piscine, le camping, les matchs de foot sur le toit des immeubles). Il y a un mélange des images qui surgissent de la séance avec la réalité du moment ("ton doigt sur le bord" c'est le doigt sur le bord du verre). Du coup, on a une succession d'images vraiment bizarres même si le narrateur lui-même en rigole. Bref, une chanson surréaliste dont ma traduction fait perdre beaucoup de sa qualité musicale au niveau du texte.


"Toi tu poses le verre, nous on révise les questions
On fera remarquer à tous celui qui veut faire des pièges
Tu as laissé de côté ta veste avec les as dans les manches
Sur tous les plans la partie se terminera en match nul

Sur le trampoline de la piscine abandonnée depuis le mois de juin
Ton cou est le miroir des fées
Que regardes-tu en l'air ? C'est ton index sur le bord ça !
Quinze sorcières surgissent et s'envolent dans les airs

Moi tu ne me convaincs pas,
ça c'était l'escalier,
ça c'était le camping,
la belle-mère qui fait glisser sa langue de feu *

Moi tu ne me convaincs pas,
ça c'était l'escalier,
ça c'était le camping,
la belle-mère qui fait glisser sa langue de feu

C'est le lit en porcelaine de chine,
Sur le toit il y a le gardien de but
C'est le bordel ce rythme effréné, à cause de toutes ces infos !
Une étincelle sur l'oreiller, c'est à cause de ta robe électrostatique
Et avec le soleil c'est le pompon, t'as qu'à essayer !

Et comme preuve tes cheveux se prennent dans les pots de fleurs
Les ombres s'en effrayent
Elle fait rire cette histoire de sorcière qui lave et qui flotte dans l'air

Et comme preuve tes cheveux se prennent dans les pots de fleurs
Les ombres s'en effrayent
Elle fait rire cette histoire de sorcière qui lave et qui flotte dans l'air."

*(jeu de mots avec les langues de belle-mère dans lesquelles on souffle pendant une fête)

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