jeudi 1 juillet 2010

Quel merdier quand-même !



Bon, ceux qui lisent ce blog (si si, il y en a mais diable ce qu'ils sont silencieux !) savent qu'à la rentrée prochaine je pars vivre et travailler en Espagne. Je suis très content, je réalise un truc que je "fantasmais" de faire : vivre et bosser dans un pays étranger. Mais ce ne sont pas des vacances à organiser... ça se fait en plusieurs étapes, chacune d'entre elles ne pouvant être passée si la précédente n'a pas été accomplie. Je m'explique.

Je ne suis pas un gentil étudiant qui part faire un an pour le fun via Erasmus ou programme du style. De fait, rien n'est prévu pour mon arrivée, je suis pas dans les accords inter-facs... pas que je veuille absolument un comité d'accueil mais disons que d'un point de vue administratif je pars pour être travailleur étranger rémunéré par l'État espagnol.

1/ Il faut d'abord que j'obtienne un numéro d'identification d'étranger (NIE) qui me servira aussi de numéro d'identification fiscal (NIF) car je serai évidemment soumis à l'impôt là-bas. Je dois l'obtenir à la mairie de mon futur lieu de résidence ou demander au consulat par courrier qu'il m'envoie un dossier. Après il faut que je renvoie des pièces justificatives (copie de passeport, formulaires spéciaux) pour enfin le signer sur place et obtenir un coup de tampon.

2/ Ensuite il faudra que j'aille signer mon contrat de travail (si on me donne une date...) à ce qui correspond chez nous au rectorat et en obtenir absolument une copie.

3/ Avec ladite copie je pourrai aller quérir un numéro de sécurité sociale espagnol car si je n'ai pas de contrat de travail je n'obtiens pas le sésame... cela ne veut pas pour autant dire que j'aurai une couverture sociale, seulement il est obligatoire pour les travailleurs d'avoir un numéro de sécu.

4/ Une fois le numéro de sécu obtenu je pourrais ouvrir un compte en banque espagnol. Oui puisque c'est l'Etat espagnol qui va me rémunérer, de fait je serai assimilé fonctionnaire et que l'État espagnol vire les traitements sur des comptes en banque du pays, ce qui n'a rien d'illogique.

5/ Après tout ça, je pourrai véritablement chercher un logement (meublé... parce que je ne vais pas en plus me taper un déménagement impossible) car si je n'ai pas de contrat de travail, de compte en banque... autant dire qu'on me demandera de repasser. 

Voilà, que du bonheur en perspective... ce n'est pas leur faire insulte de dire que les Espagnols sont relativement "détendus" en terme d'administration et que si l'on ne les presse pas, eux ils ne s'affolent pas... bref, que du bonheur en perspective sur les 2 mois à venir ! Alors comme je ne roule pas sur l'or, je ne peux pas me permettre de faire des allers-retours en Espagne, ce qui va m'obliger à passer certainement 4-5 jours à obtenir tous les papiers (surtout la sécu et l'ouverture de compte) mais ça je ne pourrai le faire que le jour où je saurai où et quand aller signer mon pré-contrat de travail... bref... et je ne parle pas des démarches administratives que je dois faire en France...

4 commentaires:

  1. hum, toutes ces démarches par 40°, je t'envie... :P

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  2. le plus pénible c'est surtout d'y aller... et de bien s'organiser sur place pour ne pas revenir 3 fois là-bas... déjà rien que le voyage peut être très pénible ; il n'y pas d'avion direct pour Huesca à partir de la France, sauf si je pars de Toulouse je crois. Sinon je peux faire en avion un Poitiers-Girona (non loin de Barcelona) puis finir en train par un Girona-Zaragoza suivi d'un Zaragoza-Huesca... mais les correspondances entre l'avion et les trains sont pas simples... et je me vois mal me taper tout le trajet en bagnole... bref !! J'ai ma pote versaillaise qui descend au sud de l'Espagne pour les vacances, elle m'a proposé de profiter de sa voiture pour le trajet aller, quitte à faire un détour, je pense que je vais étudier cette piste sérieusement...

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  3. Ca me rassure vraiment pas moi qui veut réaliser la même démarche mais de la Belgique à la France. Ca sera sans doute pas la même chose mais côté administration, la France est pas tendre non plus à ce que j'ai pu voir.

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  4. Le souci c'est surtout quand tu veux travailler parce que là faut montrer encore plus patte blanche si je puis dire car "fiscalement" il faut être à jour. Si c'est juste pour y vivre comme ça, à la rigueur ça serait presque moins difficile. Cela dit, je suppose, comme pour l'Espagne que le fait que la Belgique soit dans l'Europe, ça facilite aussi un peu les démarches. Ce qui m'embête dans mon cas, aujourd'hui, c'est que je suis à 900 km de mon futur lieu de travail, c'est ce qui complique vraiment le tout. Si j'habitais Pau ou Biarritz, ça serait beaucoup plus simple. La France c'est plus "tendu" niveau administration mais, malgré tout, assez recta par rapport à l'Espagne... disons qu'on demande beaucoup plus de paperasse mais qu'après les choses vont assez vite... l'Espagne, c'est un autre "temps"...

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