dimanche 28 novembre 2010

Espérer

"Sous l'ombre et mes faiblesses, je me force à m'inventer des lendemains mâtinés de lumière, de joie et de douceur retrouvée. Pourtant j'aimerais choisir une nouvelle aube et sa simplicité, j'aimerais pouvoir m'apaiser, marcher enfin libéré de ces fardeaux qui ont pesé sur ma vie. Mais j'ai peur d'être incapable de faire le premier pas. Je fuis lâchement cette main qui me pousserait enfin dans le vide de cette vie consumée, qui m'enverrait, délesté, là où j'aimerais qu'on me mente à jamais."

Là c'est du pur Mihai Edrisch... pour ceux qui veulent plus calme c'est juste au-dessous.

Les arbres

Un instru de Mihai Edrisch... tout en douceur, ce qui n'est pas du tout la marque de fabrique de ce talentueux groupe français.

Instantané d'ailleurs - LXXXIII

Paris (Paris, Île-de-France) juillet 2009 © p.o.v.

Instantané grenadin - XLV

Dans un des palais de la Alhambra à Grenade (Espagne, Andalousie) mars 2009 © p.o.v.

samedi 27 novembre 2010

You're beautiful


"Velvet eyes are a part of me
Sunset smiles and secret tears
Time my life to a fallen leaf
Watch the spring in all its plumage

Beautiful like the stars at night
Twist and turn before the dawn
Beautiful like the moon at night
Ducks and dives into the sea

Curtains drawn you'll miss the light
Your dawning spell will be broken
Vanished days are hard to find
Half life dreams will not be worth much

Beautiful like the stars at night
Twist and turn before the dawn
Beautiful like the moon at night
Ducks and dives into the sea"

La sagesse aragonaise

Hier ma collègue María Jesús s'est fendue d'une vérité simple, pleine de bon sens :

"Ce sont ceux qui souffrent qui se plaignent et ils se plaignent parce qu'ils souffrent."

On a tendance à l'oublier.  Je crois. Oui.

L'inconscient forestier - XIII

Près de Chinon (Indre-et-Loire, Centre) novembre 2009 © p.o.v.

vendredi 26 novembre 2010

Je suis un balancier

"Je ne sais plus très bien ce qui m'entraine, ce qui me retient. Qui m'aime me suive de bas en haut, de haut en bas et je me balance, c'est comme ça !"

Instantané d'ailleurs - LXXXII

Les rues andalouses de Ronda sont parfois décorées de murs colorés surprenant, ici c'est la façade d'un magasin-labo photo perdu en plein milieu de ruelles crasseuses mais toujours charmantes.
Ronda (Espagne, Andalousie) février 2009 © p.o.v.

lundi 22 novembre 2010

Aux sombres héros de l'amer

Une des plus grandes chansons françaises sur la solitude... l'art des jeux de mots cachés (pas seulement des métaphores) de Cantat à son sommet.

"Aux sombres héros de l'amer
Qui ont su traverser les océans du vide
A la mémoire de nos frères
Dont les sanglots si longs faisaient couler l'acide

Always lost in the sea
Always lost in the sea

Tout part toujours dans les flots
Au fond des nuits sereines
Ne vois-tu rien venir ?
Les naufragés et leurs peines qui jetaient l'encre ici
Et arrêtaient d'écrire...

Always lost in the sea
Always lost in the sea

Ami, qu'on crève d'une absence
Ou qu'on crève un abcès
C'est le poison qui coule
Certains nageaient sous les lignes de flottaison intimes
A l'interieur des foules.
Aux sombres héros de l'amer
Qui ont su traverser les océans du vide
A la memoire de nos frères
Dont les sanglots si longs faisaient couler l'acide...

Always lost in the sea
Always lost in the sea."

Mi lista negra

Excellent morceau de mes uruguayens préférés de El Cuarteto de Nos (et leur délicieux accent latino), je suis sympa je vous ai mis une version karaoké comme ça vous pourrez chanter...
"Sé que morís por descubrir qué lugar ocupas en mi cabeza
y que no te deja dormir en paz saber si estás en mi lista negra

En mi lista hay traidores,
hay deudores, acreedores y rencores que una vez fueron amores
hay fingidos salvadores vestidos de predicadores
hay santos y pecadores, peores que los roedores
mi lista no se cuece en dos hervores y si fuese vista,
provocaría al más provocador de los provocadores
Hay difamadores y desagradecidos
a los que hice favores y ahora se hacen los desentendidos
puse legisladores de varios partidos
y es sabido que algunos se lucen por tener menos luces que apellidos
Hay vencedores vencidos y empedernidos dictadores
perdón que insista, pero mi lista
es para esos forajidos el más temido de los tumores
Está el veleta que con traje de etiqueta me tiró en la cuneta
¡ era una vendetta !, por no decirle que tenia abierta la bragueta
están los proxenetas de la A hasta la Z
está Romeo, está Julieta, el macho alfa y el beta
y ya se pone inquieta la gente cuyo nombre rima con “eta”
¡¡¡ que lo parió Mendieta!!!, si escarbo
veo que mi lista tiene mas garbo que Greta

Se que morís por descubrir qué lugar ocupas en mi cabeza
y que no te deja dormir en paz saber si estás en mi lista negra

En mi lista está esa,
la que no volvió diciendo “voy al baño y ya vuelvo”
y está ese que se fue con lo prestado diciendo “ya te lo devuelvo”
A nadie absuelvo, ni soy complaciente,
en mi lista hay incluso algún pariente
y la maestra demente que me dio aguardiente en el kinder
mi lista es mi confidente y es valiente como la de la Schindler
Hay gente del jet set, un cuadro de Monet
una marca de champán y cabernet, está Ortega está Gasset
no es por meter cizaña pero en mi lista no hay reset,
te lo digo tête a tête
y si saco la guadaña a los de peor calaña
hasta le pongo la foto carnet
y ni la más extraña de las alimañas
se va a dar maña para colgar mi lista en la Internet
También está Lisette,
esa amiga de mi madre que quería que yo hiciera ballet
y al enterarse de que estaba,
dijo que si la borraba me pagaba el cachet
cuando la leo se retuercen mis entrañas, se remueven telarañas,
el aire se espesa y empaña y se corta con Gilette
así es la cosa mi lista es más peligrosa que una piraña en el bidet

Se que morís por descubrir qué lugar ocupas en mi cabeza
y que no te deja dormir en paz saber si estás en mi lista negra

Paso revista y veo al patrón clasista
que me echó porque le surgió en su terapia conductista
y por oportunista están él y su analista
en mi lista hay gente que se pasó de lista
Además están esos que no estuvieron
cuando yo esperaba que estuvieran ahí
y los que de mi se rieron cuando caí, esos también están aquí
mi lista es amarga y es mas larga que el numero pi
Mi lista es mi tratamiento en épocas de abatimiento
es mi escondite y mi aliento frente al padecimiento
Es mi primer y único mandamiento, es un documento
y en ella están los nombres causantes de mi sufrimiento
no miento, mi lista es mi instrumento
y no sabe de miramientos así que lo siento,
que la muestre o que la preste
va a ser más difícil que verle la sombra al viento

Se que morís por descubrir qué lugar ocupas en mi cabeza
y que no te deja dormir en paz saber si estás en mi lista negra."

dimanche 21 novembre 2010

Instantané d'ailleurs - LXXXI

Penmarc'h (Finistère, Bretagne), juillet 2009 © p.o.v

Les films qui m'ont marqué - I - "Avalon"

Si l'on me connaît un peu personnellement, on sait que je ne suis pas un grand cinéphile dans le sens où je n'ai pas grande culture globale du septième art ; je ne vais pas souvent au cinéma, je n'ai pas une grande collection de DVD, je ne passe pas mes soirées à m'enfiler 2 ou 3 films d'affilée. Cependant, il m'arrive parfois quand-même de me payer une toile et j'ai deux ou trois connaissances sur le sujet même si, donc, je reconnais avoir exploré que peu de choses. Ceci étant dit, je me propose ici de partager mon expérience des quelques films qui m'ont marqué pour une raison ou une autre, et, comme en musique, vous verrez que j'ai des choix exotiques parfois. Je dois reconnaître que je suis assez friand de cinéma asiatique, certainement parce que je dois être une sorte de bobo branchouille, ou peut-être plus simplement parce que c'est un type de cinéma qui dans le fond et la forme diffère vraiment de ce que l'on peut nous proposer habituellement. Le but ici, à la différence de mes chroniques à deux balles sur mes albums musicaux préférés ou mes lectures, n'étant pas de faire une critique de fond et véritable sur le film mais de livrer des sentiments simples sur le ressenti que j'ai eu par rapport à eux.

On commence donc par "Avalon" de Mamoru Oshii



"Avalon" est une retranscription (très) personnelle du réalisateur de la légende arthurienne, je renvoie à Wikipedia pour l'explication de ce qu'est à proprement parler Avalon pour ladite légende. Je dirai juste que c'est l'île ou le Roi Arthur a été convoyé après sa dernière bataille. Le film a beaucoup de similitudes avec le film d'animation culte japonais, du même auteur, qui s'appelle "Ghost in the shell".
J'ai été voir ce film je ne sais plus trop quand, il y a déjà pas mal d'années, dans la salle de cinéma d'arts et essais de ma bonne vieille ville de Poitiers à une époque où j'étais curieux de tout et que cette curiosité pouvait être étanchée grâce, donc, à tout un tas de lieux propices dans la cité pictave.
 Bande-annonce

- Première caractéristique du film : c'est un film japonais tourné en Pologne, dialogué en polonais et joué par des acteurs polonais. Vous ne verrez aucun visage bridé et encore moins de caractères nippons à l'image. C'est assez drôle au final puisque je l'ai vu en V.O.S.T. la première fois et que je ne suis pas habitué à entendre du polonais bien qu'ayant du sang polonais dans les veines. Le film a ensuite été doublé en français, ce qui n'est pas un mal pour suivre correctement l'histoire.

- Deuxième caractéristique : c'est un film de science-fiction mais pas banal... dans le sens où l'on a affaire avec ce que j'appèlerai un film de science-fiction d'auteur. Je dis cela parce que si l'esthétique est formellement typique du genre science-fiction (effets spéciaux, vaisseaux spatiaux, inventions technologiques...), le scénario et son extrême complexité n'ont rien à voir avec les canons habituels du genre. En effet, là où l'on s'attend à un déferlement d'images avec des effets, des explosions, des lasers ou autres bestioles 3D à tous les plans, on se rend compte que tout ça n'est qu'un décor pour servir l'intrigue.
Les 6 premières minutes du film avec le morceau "Log in" en fond sonore.

- Troisième caractéristique : le parti-pris esthétique. Il est très marqué. Un coup de maître selon moi qui rappelle parfois beaucoup la patte de Jeunet/Caro sur des films comme "Delicatessen". Le film (sauf pour quelques scènes à la fin) est habillé d'un sépia élégant et la gestion de la lumière est tout bonnement extraordinaire si bien que sur les 3/4 des plans on n'a l'impression d'avoir une véritable photo. Le soin apporté par Mamoru Oshii pour cadrer est juste phénoménal.
Exemple d'une scène typique du film, pas de dialogue, des images superbes.

- Quatrième caractéristique : la bande-son qui est ébouriffante. Kenji Kawaii a composé de véritables pièces, de petits chefs-d'œuvre, pour accompagner les images. Le côté orchestral et une certaine grandiloquence de chaque morceau participe au spectacle, prend véritablement aux tripes. Le film n'aurait absolument pas le même intérêt sans sa musique, véritablement.
L'extraordinaire morceau "Voyage to Avalon" interprété par une cantatrice polonaise

- Cinquième caractéristique : le scénario et son extrême complexité. Oui, les amateurs de science-fiction pur jus peuvent être déçus. S'il y a, comme je l'ai expliqué un peu avant, des effets spectaculaires voire même des trouvailles (explosions qui se figent et se "cassent" comme du verre) il faut savoir qu'on les trouve surtout au tout début du film et ensuite beaucoup plus sporadiquement. Le scénario, pour résumer, renvoie davantage à des concepts comme la solitude, le dédoublement de personnalité, la frontière parfois fine entre fiction et réalité (qui s'entrechoquent durement à la fin). "Avalon" est davantage une fresque philosophique qu'une histoire de guerre et d'explosions. C'est l'histoire d'une femme qui s'ennuie dans la vie et dans sa ville triste, complètement "mangée" par sa vie virtuelle où elle est une combattante redoutable et redoutée. D'où le contraste parfois déroutant entre les scènes tonitruantes, "à fond la caisse", et d'autres d'une lenteur, pesanteur, extrême. Mais c'est justement pour marquer ce contraste réalité dure / fiction excitante et dangereuse dans lequel se perd la protagoniste.

- Sixième caractéristique : elle découle de toutes les autres ; c'est qu'au final on ne sait pas trop quoi penser de ce que l'on regarde. Les plus hostiles verront en "Avalon" un film d'un ennui terrible, où il ne se passe rien dans un mic mac "scénaristique" décousu ; d'autres sauront apprécier le film pour l'objet qu'il est, une œuvre esthétique, un bonbon visuel et sonore.
***
Pour ma part, j'ai dû le revoir 3 fois pour comprendre l'histoire de A à Z mais j'ai toujours été frappé par son extrême beauté. Il fait partie des films les plus "beaux" que j'ai vus. De fait, je le conseille pour ces raisons-là, pour ceux qui aiment les belles images.

samedi 20 novembre 2010

Here sometimes

Somptueux, léger, aérien, refrain sucré... à voir malgré la tête de con qui s'agite sur son synthé pour faire voir qu'il lave ses cheveux avec un shampooing hors de prix de chez L'Oréal... (on le croirait échappé des 80's et des groupes newave façon Erasure ou Yazoo). La chanteuse est une sorte de mix improbable entre Jane Birkin et Yoko Ono... et j'adore tout ce qui est improbable !

"A little girl upon the fireplace
Only air flying emotionless
Ring the bells for she could keep flying
This is me, completely me

End of day, we watched the sun go down
I can see you're like a firework
You want to save me, people will save me
But this is you, completely you

Now it's day, but I am dreaming
A man walks by, I want to be his wife
I'm only here sometimes
Under the tree of life
I'm only good sometimes
To keep my time to go home

Like a candle wasted from burning
I got shoes tired from walking
Calling out your name, my lips keep failing
They have now forgot to sing

Now it's day, but I am dreaming
A man walks by, I want to be his wife
I'm only here sometimes
Under the tree of life
I'm only good sometimes
To keep my time to go home
I'm only here sometimes
Under the tree of life
I'm only good sometimes
To keep my time to go home
I'm only good sometimes
Under the tree of life
I'm only here sometimes
To keep my time to go home."

L'inconscient forestier - XII

Près de Chinon (Indre-et-Loire, Centre), novembre 2009 © p.o.v.

vendredi 19 novembre 2010

Summer dress

 
"Summer dress
makes you more beautiful than the rest
Lovliest girl that i know, and the sweetest
spends her life inside, she thinks she isn't blessed

"Summer dress
separates you from the rest
Easiest days of her life have been spent
Wonders if she is loved, if she is missed

Says a prayer as she's kissed
by ocean mist
Takes herself to the sand
and dreams

Says a prayer as she's kissed
by ocean mist
takes herself to the sand
and dreams."

jeudi 18 novembre 2010

L'échappée

"Un jour je me réveillerai, les yeux noirs couleur bitume,
Et je pleurerai des larmes de goudron,
Les poumons noirs,
Le cœur engourdi comme un oiseau loin de son nid.

L'air pur me manque, le bruit des gens autour m'angoisse
La ville s'immisce peu à peu dans ce corps maigre qu'est le mien
Obstruant ainsi mes rêveries joyeuses d'un idéal qui s'éteint.

Sais-tu de quoi j'ai envie?
De partir vivre dans les montagnes, entouré de hauts sapins
Je m'allongerai sur la mousse,
Sentirai l'odeur des champignons, des fleurs et de la terre humide."

mardi 16 novembre 2010

Instantané grenadin - XLIV

Ma dernière soirée à Granada, en mars 2009, nuit pluvieuse... je me suis baladé dans les rues alors vides... car ce qui fait peur à un Andalou ce n'est ni la mort, ni la douleur, ni la nuit mais la pluie et éventuellement, les pleurs d'adieu des femmes qui les quittent. Comme si l'eau, d'où qu'elle tombe, des yeux ou des nuages, portait en elle toutes les formules de la peine. J'avais passé un mois là-bas, dans ces endroits on ne fait que passer et le sang bout pourtant encore du souvenir que la pluie d'une dernière nuit ne saurait ni ne voudrait refroidir.
Dans les rues de Granada (Espagne, Andalousie), mars 2009 © p.o.v.

samedi 13 novembre 2010

Speak for me

La magie solaire de la voix de Chan Marshall alias Cat Power...


"Pick us up we’re all by ourselves
The great big howling is about to begin
A thousand miles after from where it all begins

Old world, the whole world is

Going on and on (forfeit the shape to fit)
the backhand to a touch is moving on again
Going on and on

What’s next?
I’m out of time
Losing my touch I can't feel
Speak for me; do you see the same signs?
Do you know how to read between the lines?
All in all, it's all or none, all for one.
What you want?

Pick us out of a line up
Stranded and strange just as innocent as kids
The found are leaving and they're trying to forget.
The old world, the whole world is

Going on and on (forfeit the shape to fit)
a backhand to the touch is moving on again
Going on and on

What’s next?
I’m out of time.
Losing my touch I can't feel
Speak for me; do you see the same signs?
Do you know how to read between the lines?
All in all, it's all or none, all for one.
What you want?

Going on and on."

Les étendues sous le ciel - XII

Quelque part ailleurs... © p.o.v.

L'inconscient forestier - XI

Dans une forêt près de Chinon (France, Indre-et-Loire, Centre), novembre 2009 © p.o.v.

Instantané d'Aragón - VII

Une vue des Mallos de Riglos que l'on voit en contrebas en fait... le circuit de rando où, à la base, nous étions censés passer devait juste longer les "pics". Ici nous étions au moins 350 mètres plus haut...

Mallos de Riglos, Riglos (Espagne, Aragón), novembre 2010 © p.o.v.

mercredi 10 novembre 2010

Semaine Européenne de la Réduction des Déchets

Un petit spot... et surtout un coup de pub pour un pote luchinijarrophile spielbergolâtre qui a fait la musique du spot en question.
Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, édition 2010
Cargado por ADEME. - Explora vídeos de tendencias, moda, estilo y tips.
Bravo Rodorio !

Son site, où vous pouvez explorer quelques unes de ses compos, je vous recommande chaudement les morceaux composés pour le doc sur le renard polaire... qui m'a laissé sur le cul.

lundi 8 novembre 2010

Pour la peau

Une des chansons les plus extraordinaires du répertoire français, Dominique A est un génie, pour le coup je crois qu'on peut parler de poète... à part sur la scène hexagonale, avec des textes ciselés et des ambiances travaillées. "Pour la peau" n'est peut-être pas son texte le plus subtil mais la construction de la chanson, cette ambiance qui monte et rend compte de l'impossibilité de résister à la tentation de la chair. Tout en tension, en transpiration, là où la folie ordinaire reste maitrisée entre deux notes. Et avec ce timbre de voix à la fois assuré et fragile...


"Comme tu as su attendre
Comme tu lui as parlé
Et comme elle résistait
Elle voulait se défendre
Et c’était presque beau
De vous voir, presque beaux
Ta patience infinie
Ses «non», «oui», «pas ici».
Un jour ça s’est passé
Elle voulait dans ta chambre
Et tout a bien été
Et tout était très tendre;
Mais après, comme toujours,
Ça t’as rendu tout chose
Elle s’est lavée vite fait;
Tu savais bien comme c’est mais...

Qu’est ce que tu ne ferais pas pour la peau ?

Ton sang chauffe d’un coup
Tu le sens cavaler
Te porter n’importe où
Te faire faire un peu tout, sans frein ;
Là, tu es dans un lit
Où ton sang t’a mené
Et la fille est jolie
Et après, vous parlez
Et tu dis «j’ai quelqu’un» ;
Tu dors sous d’autres draps
Depuis longtemps déjà,
C’est pourquoi tu es là
Avec ton sang qui dort
Sous tes mains, sous ta peau ;
Ton sang paisible enfin
Paisible, lui au moins

Qu’est ce que tu ne ferais pas pour la peau ?"

dimanche 7 novembre 2010

Les divergences du je - XXVII

Un bon vieux mugshot... avec mes lunettes de soleil en guise de serre-tête... pff... une belle tronche de vainqueur !
Autoportrait, octobre 2010 © p.o.v.

Jammu Africa


"Afrika a a a Afrika mon Afrique
Sama gent gi maa ngi ñaan Yalla wonma ko bala may ñibbi barsaq
Ma ne bes du ñakk ci bes yi Afrika don benn reew
D'ici ou d'ailleurs nous somm' des enfants d'Afrique
Mêm' si le ciel tombait luttons pour la paix
Kon jammu Afrika moom lay ñaan
Mané jammu Afrika mooy suñu natange
Afrika a a a Afrika a a
Afrika a a a Afrika mon Afrique

Yow mi nekka bittim reew man mi Lô maa ngi lay ñaan
Ak loo fa meun ta am ak noo fa meun ta mel bul fatte Afrika
Ici ou ailleurs la paix prix du bonheur
Mêm' si le ciel pleurait luttons pour nos frères
Kon jammu Afrika moom lay ñaan
Mané jammu Afrika mooy suñu natange
Afrika a a a Afrika a a
Afrika a a a Afrika mon Afrique

Onon bibbe Afrika ngimode, ngimode liggo-den leydi men
Ngaccen hasi daagal yoo Alla suren e musibaadi
Yoo Alla addu jam to Ruanda
Yoo Alla addu jam to Burundi
Yoo Alla addu jam to Casamans
Lawol Mbignona yee."

Ce qui devait arriver est arrivé

Bah oui, à force d'être baladé à gauche à droite par mon médecin espagnol adoré et de surtout jamais être pris trop au sérieux, après plus d'un mois et demi à me battre contre un rhume, ça y est, là voilà : la sinusite !

J'ai, pour ainsi dire, mal partout : sous les yeux, dans les dents, derrière les sourcils et à la tête. Cette nuit je me suis shooté au paracétamol. En tout cas, je déguste... J'hésite vraiment à retourner chez le médecin, je vais me faire engueuler en plus ! Mais je crois que j'ai besoin d'antibios car là je suis totalement H.S. et ça fait chier, encore un week-end en l'air ! Ce blog tiendra de collection de preuves au cas où je crèverai dans d'atroces souffrances !!! :-)

samedi 6 novembre 2010

Benjamin

Alors lui : pas touche. C'est un de mes chouchous de la scène française, j'avais carrément été emballé par ses deux premiers albums, même complètement affranchi au tarif normal et envoyé en courrier recommandé tellement j'avais aimé son style, son phrasé, son timbre (je file la métaphore et me doucher : zeugme) qui rappelle un peu Souchon... mais surtout c'est un auteur avec son "propre univers", bla,bla, comme disent ces feignasses de critiques musicaux. Ses chansons sont des histoires  (et pas des suites d'adjectifs et de mots resucés mille fois tels : rêve, croire, se battre, yeux, tendre, parodontal...etc), parfois douces, parfois amères, mais saupoudrées de cet humour sincère qui me plaît tant. Bref, nouvel album à se procurer de toute service pédiatrie... (aurez-vous saisi le caractère immensément drôle de ce dernier syntagme ?).

Red moon

Vous avez vraiment trop de chance de lire mon blog car la musique que je propose est trop classe en ces temps où Grégoire ose toujours sortir des albums (oui, oui, c'est du harcèlement gratuit contre un pauvre gars mais je suis choqué à vie par la médiocrité des gens qui le portent aux nues de la chanson française). Ici donc, un banc, une guitare avec des cœurs dessus, une madame tout le monde un peu enrobée avec une voix de pas tout le monde et petit groove sympa... moi ça me suffit pour passer la bague au doigt ! Bref, Sonia Montez est une artiste folk new-yorkaise parmi tant d'autres mais avec ce petit je ne sais quoi sautillant et frais que j'aime.

vendredi 5 novembre 2010

Se prendre la moule en photo...

Une vue de Vadiello (Espagne, Aragón).

Petite anecdote sympatoche. Alors que dimanche dernier, un collègue, une pote et moi nous promenions dans la Sierra de Guara à Vadiello à 25 km de Huesca, nous sommes tombés sur d'étranges panneaux, répétés tous les 500 mètres nous avertissant d'un danger terrible : "¡ atención al mejillón cebra !" ("attention à la moule zébrée")... avec des dizaines de consignes à respecter pour ne pas se faire avoir. Apparemment ce machin-là c'est pire qu'un puma enragé. Il faut y faire très attention, paraît que ça attaque la coque d'un bateau parce que c'est chargé de toxines ou je ne sais quoi. Ce qui nous a fait marrer c'est que ça paraissait dérisoire, totalement exagéré de mettre autant de panneaux pour une histoire de bête à coquille. Alors du coup, tous les trois, on s'est amusés à délirer sur des attaques de mejillón cebra... genre "ça te bouffe un troupeau en 2 minutes", "mets pas les pieds dans l'eau, tu ne les retrouverais jamais", "ça saute sur ta bagnole et ça ne te lâche plus"... bref... alors quand en plus on voit la gueule stylisée de la bête sur les fameux panneaux, on ne peut pas s'empêcher d'exploser de rire : on dirait une "moule castagnettes" voire une tique géante. Nous continuons notre balade tranquilles puis revenons à la voiture non loin d'un panneau... et là, la pote nous sort avec un aplomb à faire trembler un taliban pas matinal, deux points, ouvrez les guillemets :

"Il faut absolument que je me prenne la moule en photo !"

???!!!!

(euh, là, comme ça, tout de suite ??)

Parce que je suis salace et que je réagis au moindre stimulus, j'ai demandé à la pote de bien vouloir répéter clairement, distinctement et à haute voix ce qu'elle venait de dire de claironner avec urgence et assurance... évidemment gros fou rire. Le collègue et moi-même nous sommes évidemment proposés de l'aider pour accomplir la mission en lui disant de se mettre à l'aise, qu'on allait tout faire pour qu'elle ait une belle photo. Bon, il s'est avéré qu'elle parlait du panneau mais la méprise était tout de même compréhensible. Voilà, ça fera un truc de plus à raconter à d'autres gens pour mettre la copine dans l'embarras au détour d'une conversation... quoique, c'est pas le genre de trucs qui l'embarrasse. Mais en tout cas, une sacrée rigolade que ce "mejillón cebra" !

 La fameuse photo de la moule qu'il fallait absolument prendre !

Lieutenant Kijé, Romance

Un morceau de classique pour une fois, la Romance du "Lieutenant Kijé" de Prokofiev. Ceux qui ont l'oreille attentive et un brin de culture musicale reconnaitront un thème réutilisé par Sting dans son excellente chanson "Russians" (la meilleure écrite sur la stupidité de la guerre froide et du discours belliqueux qui la nourrissait).

Recherche désespérée du melocotón...


"El melocotón" signifiant "la pêche" (le fruit) en espagnol, j'ai du mal à la trouver. Je commence l'écriture de cet article dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 novembre, enfin disons qu'on est déjà bien vendredi vu qu'il est 4h20 du matin... histoire de dire que je n'arrive pas à dormir. Cela s'explique par plusieurs raisons mais surtout par le fait que je passe mes nuits à tousser sans discontinuer. Je suis retourné chez le médecin mercredi, même topo que l'autre fois. Cette grosse conne de Docteur Bara n'e pas jugé utile de m'examiner et m'a juste sorti (drôle de mentalité) qu'elle ne me ferait pas d'arrêt maladie. Je devais avoir une tête à demander des arrêts maladie sans doute mercredi. Il a fallu que je lui explique que tout d'abord j'aimais mon boulot et qu'ensuite j'étais aussi malade le week-end et autres jours fériés, que je n'en profitais pas vraiment. Elle n'a pas écouté mes poumons, toujours rien fait.

Cela fait depuis environ le 15 septembre que je suis malade, gros rhume puis sans doute une espèce de grippe après et là un truc genre rhino-pharyngite qui me pompe une énergie terrible. Mais le fait d'être en mauvaise forme depuis 7 semaines commence à jouer aussi sur mon moral, à force de mal dormir et de voir que je n'arrive pas à passer trois jours de rang sans être fatigué. Je me rends compte qu'on ne m'a jamais soigné, qu'on me prête des intentions fausses...

Alors quand je philosophe à ma façon, je sais que tout ça est un monumental retour de bâton de l'année précédente. La dépression n'est pas qu'une torture mentale mais également une saloperie qui vous ruine la santé. Avoir vécu des mois et des mois dans le stress continuel à lutter contre soi, ses idées noires, son mal ont endommagés la machine, le moteur. Je suis arrivé en Espagne avec une vraie envie mais aussi complètement sur les rotules. Plein de choses dans ma vie quotidienne actuelle me rappellent que je suis encore "fragile" à peu près à tous les niveaux et qu'il faut que je reste lucide à tout point de vue.

Tout va mieux mais tout ne va pas pour le mieux. Je ne peux pax résoudre des trucs complexes qui ont touché à mon autoestime, à divers sentiments d'abandon, de mépris, de souffrance en deux mois, comme ça, juste parce qu'un élément positif est intervenu (heureusement) dans ma vie. J'aimerais que ça aille plus vite, que les handicaps sociaux s'effacent, que ma méfiance et ma lourdeur s'envolent mais je me rends compte que je n'y arrive pas encore complètement. Et ce truc sur la santé c'est la partie émergée de l'iceberg.

L'amie qui m'a "accompagné" en terme d'empathie véritable tout l'an passé est venue le week-end de la Toussaint sur 4-5 jours pour nous voir un collègue et moi (comme je le racontais dans un récent article). A chaque fois ça "me fait quelque chose" de la revoir, on en a déjà parlé d'ailleurs. Je suis content de la voir mais en même temps il y a aussi une forme de douleur et appréhension puisqu'elle est une partie de mon histoire de l'an passé et est la seule à m'avoir vue dans des états "à la limite". De son côté, je sais que si elle "se refuse à se refuser" de me voir, il lui en coûte beaucoup. Même si les choses, les relations, "s'allègent" et que la relation peu à peu redevient juste "amicale" et pas seulement "malade"(moi)/"psychiatre"(elle), je me suis rendu compte par rapport à mon ressenti à sa venue que les choses n'étaient pas réglées pour moi. Je sens que j'ai toujours un peu besoin d'aide, que je suis quand-même la bête blessée ; si j'analyse certains moments depuis que je suis ici parfois je me rends compte que je suis encore "en décalage" par rapport à une vie "normale". La nature de nos relations avec cette pote fonctionne comme le baromètre de mon mental en quelque sorte et sa venue m'a fait revenir comme un boomerang à la tête que j'avais encore du chemin à faire pour être complètement redevenu moi.

Alors quand on ne dort pas, qu'on est malade depuis de longues semaines et que l'on fait un peu le bilan comme ça parfois on se décourage un peu. Pas de ce découragement que j'ai connu par le passé mais il y a des moments qu'on vit moins bien que d'autres. Je sais que si la santé suivait ça arrangerait pas mal de trucs aussi. Heureusement j'ai la chance, pour le moment, d'aimer ce que je suis venu faire ici. Il est 4h50, j'embauche dans je ne sais quel état à 9 heures, il me reste peu de temps pour faire ma nuit...

mercredi 3 novembre 2010

The ghost of Tom Joad

Si ça c'est pas magnifique, continuez de vous palucher sur Raphaël... et (re)lisez Les Raisins de la Colère, ça peut aider.

mardi 2 novembre 2010

Malibu

Chanson écrite par Billy Corgan (Smashing Pumpkins) pour le groupe de l'éternellement présentée comme la veuve de Kurt Cobain. On y retrouve indéniablement la "patte" du monsieur au crâne rasé.
"Crash and burn
all the stars expload tonight
How'd you get so desperate
How do you stay alive
help me please
burn the sorrow from your eyes
oh c'mon be alive again
don't lay down and die

Hey hey
you know what to do
Oh, baby, drive away to malibu

Get well soon
Please don't go any higher
How are you so burnt when
You're barely on fire
Cry to the angels
I'm gonna rescue you
I'm gonna set you free tonight, Baby
Pour over me

Hey, hey
We're all watching you
Oh, baby. fly away to Malibu

Cry to the angels
And let them swallow you
Go and part the sea, yeah, in malibu

...And the goes down
I watch you slip away
And the sun goes down
I walk into the waves
And I knew
Love would tear you apart
Oh and I knew
The darkest secret of your heart
I'm gonna follow you
Oh baby, fly away, yeah , to Malibu
Oceans of angels
Oceans of stars
Down by the sea is where you
Drown your scars
...I can't be near you
The light just radiates
I can't be near you
The light just radiates..."

L'ambiance à vif - XLVIII

[...] Tout juin ressemblait à août.
Et tout ce qu'il y avait entre les deux.[...]
© p.o.v.

Fais comme l'oiseau... !

Quand on me connaît personnellement, quand on me "suit" depuis des années, ce que je vais raconter n'a aucune dimension étonnante, franchement.
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Toussaint, ouais ! Youpi, 3 jours de congés et en plus une amie (oui, oui, de ces fameuses-là qui ne vous laissent pas tomber ni ne se la jouent silence-radio incompréhensible) en vacances en France venait nous voir un collègue et moi en la cité espagnole où je vis. C'était bien sympa, ça me faisait drôle de voir la pote en Espagne bien qu'elle fût elle-même prof d'espingouin, on changeait de décor. Bref, à 3 on a un peu bougé partout pendant ces 3 jours (excepté le samedi où j'ai abandonné l'équipe qui allait à Zaragoza pour faire les boutiques et que je ne suis pas fan de Zaragoza ni des boutiques !). Le collègue devant travailler lundi nous proposa à la pote et à moi d'aller faire un circuit simple de randonnée autour des Mallos de Riglos, un site somptueux, accidenté mais touristique. On a dit banco et avec Yaoule, nous voilà partis vers 11h pour le petit parcours. 40 bornes en voiture et après, normalement, 2h30 de marche. Sur le dessin ils nous disaient de suivre les balises bleues... ok, va pour les balises bleues alors.
Mallos de Riglos (Espagne, Aragón, novembre 2010) © p.o.v.

On démarre, la joie au cœur en respirant l'air et le paysage, ça commence à grimper, à s'accidenter un peu mais on n'est pas des rigolos on s'avance fièrement vers les Mallos. On alterne entre chaleur à crever en plein soleil et grands moments de froid à l'ombre avec un putain de vent à décorner des bœufs indécornables. Rien ne semble empêcher la progression du fier duo franchouillard mais hispanophile, dans le doute et voyant se raréfier les balises nous demandons à nos condisciples espagnols que nous croisons de nous indiquer le chemin s'ils le connaissent. La plupart ne le connaissant pas il me semble adéquat d'utiliser cette expression que je n'ai pas employée depuis février 1996 : "nous étions grosjean comme devant". Mais on continue à progresser parmi les ronces, les caillasses et à siroter du regard la magnifique vue qui nous est offerte.

Puis à moment, Ya se promène près du ravin et se mange une bourrasque diabolique en pleine tête, de celle qui transforme les planches à voile en satellites météo et vous place en orbite direct. Voyant la copine dangereusement partir le cul en arrière dans le précipice, j'utilise ma virilité brachiale pour la retenir et lui permettre de prolonger un peu sa vie ; elle qui veut avoir des enfants une chute de 50 mètres dans le vide est fort peu recommandée. Mon geste de bravoure façon "reste avec moi mignonne" a eu pour conséquence drôle mais pénible de voir mes lunettes sortir comme un Mirage 2000 depuis un porte-avion en bon état. J'ai pu assister pour la première fois de ma vie à un émouvant envol de lunettes... bel oiseau aux yeux de verre et aux ailes branchues (faites d'un alliage mystérieux de plastiques et autres molécules savantes). Prises dans le tourbillon de la vie et surtout celui du vent, mes lunettes voyagent au-dessus du précipice, narguant le vide de leur liberté retrouvée, elles qui étaient enchainées au lobe cartilagineux d'oreilles propres mais qui en avaient tellement entendu au temps jadis...

Me voilà transformé en René la Taupe, et pour le coup je suis mignon mignon mignon mais gros... et sans lunettes. Tout ça pour sauver une amie d'une belle cascade de cinéma. Je m'en rends compte qu'au jour le jour il m'aurait été plus simple de laisser tomber l'amie, j'aurais été triste mais j'y verrais vachement plus net au moment où j'écris cet article. La fin de la randonnée, je l'ai vécue façon vision LSD des débuts seventies. Je rappelle que le chemin était mal balisé et que donc, fatalement, nous nous sommes perdus, ça me semble évident ! Nous sommes montés trop haut, je ne sais pas comment on s'est débrouillés pour prendre un autre chemin mais le périple "originel" de 2h30 s'est transformé en une "odyssée" de sang et larmes de 5 bonnes heures ! Ma pote et moi avons tour-à-tour pété les plombs, elle parce qu'elle se sentait perdue, moi parce que je voulais péter la gueule au ventilo géant qui, en plus de me piquer mes lunettes, me soufflait un froid glacial dans le dos, séchant ma transpiration dorsale et mes illusions. 
 Vivante, au prix d'une paire de lunettes... arf... © p.o.v.

Arrivés à "bon port", au soulagement s'est unie la fatigue. On n'a même pas eu le courage d'aller manger, on est rentrés chez nous direct pour nous reposer non sans avoir avalé un breuvage bulleux à base de paracétamol et de rage. Le 3è acolyte qui nous avait conseillé ce circuit mérite au moins la garde-à-vue... "vue" si je puis dire. Me voilà sans lunettes avec un dossier ophtalmo en France à Tours et ma vie en Espagne. Bon courage à moi pour me refaire faire une paire assez vite !!!