vendredi 5 novembre 2010

Recherche désespérée du melocotón...


"El melocotón" signifiant "la pêche" (le fruit) en espagnol, j'ai du mal à la trouver. Je commence l'écriture de cet article dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 novembre, enfin disons qu'on est déjà bien vendredi vu qu'il est 4h20 du matin... histoire de dire que je n'arrive pas à dormir. Cela s'explique par plusieurs raisons mais surtout par le fait que je passe mes nuits à tousser sans discontinuer. Je suis retourné chez le médecin mercredi, même topo que l'autre fois. Cette grosse conne de Docteur Bara n'e pas jugé utile de m'examiner et m'a juste sorti (drôle de mentalité) qu'elle ne me ferait pas d'arrêt maladie. Je devais avoir une tête à demander des arrêts maladie sans doute mercredi. Il a fallu que je lui explique que tout d'abord j'aimais mon boulot et qu'ensuite j'étais aussi malade le week-end et autres jours fériés, que je n'en profitais pas vraiment. Elle n'a pas écouté mes poumons, toujours rien fait.

Cela fait depuis environ le 15 septembre que je suis malade, gros rhume puis sans doute une espèce de grippe après et là un truc genre rhino-pharyngite qui me pompe une énergie terrible. Mais le fait d'être en mauvaise forme depuis 7 semaines commence à jouer aussi sur mon moral, à force de mal dormir et de voir que je n'arrive pas à passer trois jours de rang sans être fatigué. Je me rends compte qu'on ne m'a jamais soigné, qu'on me prête des intentions fausses...

Alors quand je philosophe à ma façon, je sais que tout ça est un monumental retour de bâton de l'année précédente. La dépression n'est pas qu'une torture mentale mais également une saloperie qui vous ruine la santé. Avoir vécu des mois et des mois dans le stress continuel à lutter contre soi, ses idées noires, son mal ont endommagés la machine, le moteur. Je suis arrivé en Espagne avec une vraie envie mais aussi complètement sur les rotules. Plein de choses dans ma vie quotidienne actuelle me rappellent que je suis encore "fragile" à peu près à tous les niveaux et qu'il faut que je reste lucide à tout point de vue.

Tout va mieux mais tout ne va pas pour le mieux. Je ne peux pax résoudre des trucs complexes qui ont touché à mon autoestime, à divers sentiments d'abandon, de mépris, de souffrance en deux mois, comme ça, juste parce qu'un élément positif est intervenu (heureusement) dans ma vie. J'aimerais que ça aille plus vite, que les handicaps sociaux s'effacent, que ma méfiance et ma lourdeur s'envolent mais je me rends compte que je n'y arrive pas encore complètement. Et ce truc sur la santé c'est la partie émergée de l'iceberg.

L'amie qui m'a "accompagné" en terme d'empathie véritable tout l'an passé est venue le week-end de la Toussaint sur 4-5 jours pour nous voir un collègue et moi (comme je le racontais dans un récent article). A chaque fois ça "me fait quelque chose" de la revoir, on en a déjà parlé d'ailleurs. Je suis content de la voir mais en même temps il y a aussi une forme de douleur et appréhension puisqu'elle est une partie de mon histoire de l'an passé et est la seule à m'avoir vue dans des états "à la limite". De son côté, je sais que si elle "se refuse à se refuser" de me voir, il lui en coûte beaucoup. Même si les choses, les relations, "s'allègent" et que la relation peu à peu redevient juste "amicale" et pas seulement "malade"(moi)/"psychiatre"(elle), je me suis rendu compte par rapport à mon ressenti à sa venue que les choses n'étaient pas réglées pour moi. Je sens que j'ai toujours un peu besoin d'aide, que je suis quand-même la bête blessée ; si j'analyse certains moments depuis que je suis ici parfois je me rends compte que je suis encore "en décalage" par rapport à une vie "normale". La nature de nos relations avec cette pote fonctionne comme le baromètre de mon mental en quelque sorte et sa venue m'a fait revenir comme un boomerang à la tête que j'avais encore du chemin à faire pour être complètement redevenu moi.

Alors quand on ne dort pas, qu'on est malade depuis de longues semaines et que l'on fait un peu le bilan comme ça parfois on se décourage un peu. Pas de ce découragement que j'ai connu par le passé mais il y a des moments qu'on vit moins bien que d'autres. Je sais que si la santé suivait ça arrangerait pas mal de trucs aussi. Heureusement j'ai la chance, pour le moment, d'aimer ce que je suis venu faire ici. Il est 4h50, j'embauche dans je ne sais quel état à 9 heures, il me reste peu de temps pour faire ma nuit...

1 commentaire:

  1. c'est pas marrant, c'est douloureux, c'est long, c'est tout ce que tu voudras, mais surtout, c'est normal, très très normal, de ne pas se remettre rapidement de ce que tu as traversé. ça prend le temps, mais chaque jour, chaque semaine qui passe, t'éloigne des pires moments, c'est une évidence qui a l'air de rien, dite comme ça, je sais bien :) mais c'est vachement important ! moi je suis déjà impressionnée par les changements positifs qui opèrent et par ta volonté, et cette force que tu as, malgré tout, et malgré ta connasse de médecin. si tu pouvais aller consulter la prochaine fois que tu vas en france, ce serait peut-être pas mal ? faire un bilan avec des gens compétents, quoi. histoire de se rassurer.

    voilà mes deux centimes ..

    à demain ;)

    :hug:

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