samedi 25 décembre 2010

Une épreuve de passée


Je parle de Noël évidemment. Me voilà revenu en France sans vraiment savoir pourquoi... parce que je suis un mauvais menteur et que j'ai un vieux fond de bonne conscience mêlé à de petits restes d'hypocrisie je me suis une fois de plus mélangé à la famille pour Noël... enfin la famille sans mon frère qui est resté avec "sa famille" à lui, je le comprends. Je me dis que j'aurais été bien mieux à rester en Espagne en prétextant des tonnes de neige dans les montagnes de la frontière. Je crois plus du tout en la valeur famille, c'est une chose qui a explosé en vol depuis des années déjà. Et nous voilà tous à jouer une comédie d'être content de se voir. Je pense que le reste de la famille était content de me voir, peut-être, mais pas moi. Depuis que je suis retourné en France, c'est le gros stress, le gros coup de barre avec un vieil arrière-goût de l'an passé. Je déteste encore plus ce Noël que les autres où l'on reste incapables de se dire des choses agréables et où je suis incapable d'être sympa même en essayant de faire semblant. Le 25 décembre reste une journée où je "dois" m'engueuler, à se crier dessus, me prendre la tête avec ma mère sur des trucs qui datent de 15 ans, juste parce que c'est comme ça et que ça ne changera pas. C'est de l'énergie qui vole en éclats à chaque fois et j'ai de moins en moins envie de me livrer à la comédie du "on s'adore" parce que c'est faux. Ma famille ne me sert à rien, juste à me filer des angoisses. Là, je n'ai qu'une envie, redescendre en Espagne, c'est dire. Je songe régulièrement à couper les ponts définitivement et ma mauvaise conscience me rattrape à me penser des choses pareilles. Je n'ai pas envie qu'on me dise "avec le temps ça va s'arranger", parce que je ne suis pas sûr de vouloir que ça s'arrange... l'incompréhension est totale, j'ai l'impression que ma famille est ailleurs, chez d'autres gens, et ça fait mal de le reconnaître et je me dis qu'en pensée je fais du mal à ma vraie famille... bref. Je n'aime pas Noël et, ouf, c'est passé... j'ai 365 jours de répit devant moi.

1 commentaire:

  1. Ce que tu dis me fait énormément penser à pas mal de textes que j'ai écrit à propos de ce que je pensais de ma famille... Là, ça va faire une année que je n'ai pas vu ma famille (proche et éloignée) et je ne m'en porte que trop bien. Je n'ai quasiment plus de nouvelles de ma mère et de ma sœur depuis que j'ai quitté l'Inde, à part quelques emails de formalité qui sont plus des poids pour moi qu'autre chose. Donc, je m'identifie vraiment à tout ce que tu dis, et je sais à quel point c'est usant de jouer la comédie et le sentiment de culpabilité qui en résulte, donc... je compatis. Je comprends à quel point Noël peut être galère à vivre dans ces moments là, en effet. J'espère que tu vas pouvoir passer de bons moments quand même en France avec d'autres proches !

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