samedi 11 septembre 2010

Une semaine avec les petits

Voilà une semaine que je suis donc avec les petits de 4 ans. J'ai passé ces jours à observer, à connaître un peu le public auquel j'allais avoir à faire. Le premier constat est plutôt positif : les enfants de 4 ans sont quand-même beaucoup plus drôles que les ados en pleine crise. Moi qui m'étais habitué à voir des jeunes avec leur uniforme de "je te fais la gueule d'entrée" je peux dire que passer mon temps avec des petits modèles qui rigolent (ou pleurent) pour un rien, c'est beaucoup plus intéressant. On est dans une relation beaucoup plus directe avec eux, la distance n'existe pratiquement pas. C'est plutôt globalement positif même si parfois ce rapprochement coûte aussi car il faut tout le temps veiller sur eux comme le lait sur le feu, ils ont sans cesse besoin d'être rassurés, sans cesse besoin qu'on leur explique ce que l'on vient déjà d'expliquer 20 fois. Mais bon sang ça fait du bien de voir ces bouts-de-chou afficher un grand sourire, des mimiques inimitables, quand on leur lit un conte (pourtant en français), quand on leur chante une chanson. C'est ça que l'on doit appeler l'innocence je suppose. Les gestes ne sont pas sûrs, ils se salissent tout le temps, ne tiennent pas en place, ont toujours besoin d'aller aux toilettes et ont la concentration d'un poisson rouge mais justement c'est ça que je trouve génial : il y a de la vie dans ces petites machines ! Rien ne les étonne vraiment, disons qu'ils sont curieux de tout, la nuance vaut son poids de cahuètes. Je me rends compte aussi que c'est qu'est la difficulté à grandir : à apprendre à écrire son nom, à retenir les jours de la semaine (en espagnol c'est dur, alors en français... !), à savoir tracer correctement un "1" ("je monte sur la montagne, et plouf je tombe dans le puits") : tout est effort et difficulté à cet âge-là. C'est passionnant à observer.

Moi à côté de ça, ça ne m'empêche pas d'être complètement HS comme je l'ai dit dans des articles précédent. En plus je me flingue le dos à me baisser pour écouter les doléances de nos petits malins. Si moi je leur parle en français tout le temps (quelques mots, je ne me lance pas dans de grandes phrases, je me contente de "oui, c'est ça", "merci", "très bien", "viens ici", "prends le crayon", "attention") eux me parlent en espagnol, et dans un espagnol pas maitrisé ce qui donne lieu à quelques belles scènes d'incompréhension mutuelle. Mais personne ne s'énerve, les loulous ont conscience que je peux moi aussi ne pas les comprendre, ils prennent sur eux et passent à autre chose sans m'en vouloir. Sacré petit monde ! Reste maintenant à voir ce que cela donne au fil des semaines, des mois. Je me doute que physiquement ça va être spécial mais je suis assez confiant au moins en terme de tension nerveuse !

1 commentaire:

  1. petit conseil avec ces petites choses, si tu ne veux pas finir avec le dos en miettes : pose tes fesses au milieu d'eux le plus possible, on a les genoux au niveau du menton, mais c'est moins pire que de se baisser tout le temps...
    (sinon, je crois que tu as très bien cerné ce qui fait que je veux rester au stade de la pâte à modeler...) ;)

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