dimanche 30 janvier 2011

Je ne suis pas fait pour ça

Je ne suis vraiment pas fait pour rester tout seul à rien faire. Depuis lundi dernier, je suis en arrêt de travail à cause de la grippe et, du coup, je ne fais absolument rien. Je suis tout seul chez moi, à ne voir personne, à me contenter d'aller 40 fois par jour sur les mêmes sites internet, à essayer de regarder la télé espagnole qui est franchement "inregardable". 7 longs jours qui ont pour effet de rapidement me plonger dans un mauvais blues. Ça faisait depuis juillet que je n'avais pas passé 7 jours complètement seul et/ou complètement à rien faire et je me rends compte que la déprime revient très vite si je me retrouve dans les conditions de l'an passé. Les crises d'angoisse sont revenues, les peurs, l'amertume, la sensation d'abandon, tout est absolument revenu comme si rien n'avait changé alors que pourtant beaucoup de choses ont changé. De plus j'ai cette impossibilité de changer l'état des choses, je suis obligé de subir ; je n'ai personne à appeler quand je suis comme ça et depuis 5 mois où je suis en Espagne, pas un ami, de ceux qui me restent, n'a fait l'effort symbolique de m'appeler, c'est toujours moi qui ai pris le téléphone pour prendre des nouvelles. Bref, en une semaine je vois que tout le moral que j'ai pu me reconstruire en 5 mois s'est cassé la gueule ; je commence à penser que jamais je n'arriverai à me remettre de ce long traumatisme d'un an complet de l'année dernière. Je crois aussi que personne n'arrivera véritablement à saisir le calvaire que ça a été et pourquoi je n'arrive pas à passer outre. Quand je vois l'état dans lequel je peux me mettre aussi vite j'avoue avoir assez peur pour les vacances de cet été, je n'ai pas vraiment de projets mais si je reste 3 semaines sans rien faire, ça risque d'être fatal quand je vois à quel point une semaine m'a balayé. Heureusement demain je reprends le boulot, une routine, c'est la différence par rapport à l'an passé, c'est ce que je me dis histoire de pas être totalement résigné et pessimiste. Ce dimanche va être d'une longueur insupportable, il va falloir tenir le choc. Une semaine supplémentaire comme ça, je n'aurais pas pu.

4 commentaires:

  1. certainement une longue fragilité, oui... reste qu'il va falloir te construire un petit réseau amical sur place, petit à petit... (un club de pâte à modeler peut-être ?) des bises soleilleuses (-5°C)

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  2. ben c'est pas évident de se construire un réseau amical quand deux ou trois ramifications d'entrée te ferment des portes à la gueule (je t'en avais parlé, souviens-toi)... bon là j'ai repris le boulot ça va déjà un peu mieux mais c'est vrai que les vacances me font un peu peur à ce niveau-là ; je sais juste que je suis apprécié dans mon établissement, c'est déjà pas mal mais en dehors c'est difficile.

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  3. (oui, je me souviens bien), mais justement, peut-être faut-il chercher un peu plus loin que ces portes-là, pas simple me diras-tu...

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  4. Huesca n'est pas une ville très culturelle et les assos ou clubs ou autres lieux de socialisation sont rares (j'ai épluché tout ce qu'il y avait, franchement c'est assez pauvre)... c'est une ville de patachons, calme, les gens qui vivent ici sont des gens qui y ont toujours vécu en général. Les groupes d'amis sont faits depuis l'enfance en général ou à travers le boulot quand on observe la dynamique sociale du coin, de fait quand on arrive ici pour connaître du monde il faut que les autres t'en fassent connaître, au moins au début. Bon cette étape est un peu ratée dans mon cas, va falloir faire preuve de patience...

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